Il faut dire que ce Trail du Vignoble, ce n'était pas gagné ! Sans mauvais jeu de mot, 2016 n'est pas un très bon cru pour moi... Après mon seul coup d'éclat au snow Trail aux 2 Alpes et ma remontée fulgurante sur Cédric, les Foulées Upiennes ne resteront pas dans les annales pour ma performance, le Trail d'Eurre fut un échec météorologique et physique, sans parler de la sortie à Soyons où je me suis littéralement traînée, et pour finir la grippe et 40 de fièvre qui m'ont clouée 3 jours au lit... Bref, il y a mieux comme préparation !
Le mardi précédent la course je viens à bout tant bien que mal de la séance de fractionné (merci Laurent et Chantal ! ), le lendemain je suis au bout de ma vie après seulement 5km, c'est donc le moral en berne que je prépare ma valise le vendredi...
Mais miracle, toute cette fatigue et cette méforme est oubliée une fois sur place ! Comme quoi le corps a ses raisons que la raison ignore ! C'est accompagnée de ma nièce Camille et de ma maman que j'arrive sur les lieux de la course le dimanche matin.
Le Trail est complet depuis plusieurs semaines. La veille a déjà eu lieu un 12km et un 22km en nocturne. Les concurrents du 57km sont déjà en course depuis 8h. Pour ma part, le départ est à 10h30. Je récupère mon dossard, ma bouteille de Muscadet et un joli Buff aux couleurs de la course puis direction la voiture pour se préparer.
Pas moins de 1300 coureurs se rapprochent de la ligne de départ. Sous nos applaudissements s'élancent quelques minutes avant nous deux goélettes, des traileurs solidaires qui font vivre une super expérience à deux jeunes enfants handicapés. Puis, c'est à notre tour d'en découdre !! Le parcours est quasiment identique à l’année dernière sauf au départ où nous effectuons un petit tour d’honneur au sein du parc du Lycée. Cela permet d’étirer un peu le peloton avant d’attaquer les chemins! J’aperçois mes deux petites supportrices, un petit signe de la main puis c’est parti pour 24 km dans les vignes !
Nous sommes presque à mi-course. Encore 4 km avant le ravitaillement. C’est passé très vite. On entend l’orchestre au loin et on aperçoit l’église du village du Loroux-Bottereau où on pourra recharger les batteries ! Il y a beaucoup de monde sur le bord des chemins, aux croisements, et les gens ne manquent pas de nous encourager ! J’attaque la petite descente qui nous mène au parc de la Tannerie où se tient le ravito. Je les repère tout de suite ma nièce et ma maman, et à ma grande surprise, ma sœur, mon beau-frère et mon petit neveu sont là également ! Tout ce petit monde rien que pour moi ! Comme je suis en avance sur mon chrono, je me permets un rapide petit arrêt. Le temps de récupérer un gel et de boire une gorgée. Je les rassure, tout va bien, je ne tousse pas, je n’ai pas froid ! La première féminine est à ¼ d’heure, c’est plutôt pas mal pour moi, j’ai connu bien pire !
Je repars boostée comme jamais ! Allez, il reste 9 km ! Je tiens le bon bout ! Malheureusement ce ne sont pas les plus faciles ! On quitte un peu les vignes pour des passages en sous-bois bien techniques car très glissants. Cela me ralentit fortement, surtout que ça bouchonne au moindre petit obstacle !
Arrive le dernier ravito au 20e km, en haut d’une petite bosse, on peut se requinquer avec un verre de Musca et une huitre !! L’organisation joue le folklore jusqu’au bout et je trouve ça super même si je ne m’arrête pas !
Je regarde ma montre, peut-être que 2h30 c’est jouable… Je passe en mode robot, vivement l’arrivée ! La fin est un long faux plat en plein vent, puis encore une petite bosse. Je marche un peu car une vilaine quinte de toux refait son apparition. Puis, j’essaie d’accélérer jusqu’à l’arrivée. On entre dans le parc du Lycée ; c’est bon, c’est presque fini ! On tourne un peu, on aperçoit l’arche mais que c’est long ! Dernier sprint devant mes supporters, mais je n’ai pas réussi mon pari, 2h32 quand je passe la ligne ! Finalement on a 1 km de plus que le parcours de 2015, j’ai tenu une allure légèrement plus rapide (6’15’’ au kilo pour moi c’est rapide !), mais la satisfaction est surtout d’avoir pris du plaisir sur cette course, d’avoir eu de bonnes sensations (à mon modeste niveau), et surtout d’avoir profité d’une belle journée en famille !
Maintenant, il faut refaire du dénivelé car prochain objectif c’est Mirmande et ça ne sera pas de la tarte !!
Jennifer
Bravo pour ta belle performance Jenni et ton récit toujours aussis agr&able à lire.
RépondreSupprimerbonne récupération et bientôt
Bravo Jennifer, et merci pour ce partage.
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