Col de la Bataille (1330 m) – Tête de la Dame (1506 m) – Pas de L’Infernet (1692m)

                Voilà un titre qui résume bien notre sortie rando-course pour Nath, Alex, Phil et moi ce vendredi 01 aout 2014. A l’origine nous devions faire le grand Veymont mais la météo capricieuse de ces derniers jours ne m’inspira pas, alors tout en restant dans le Vercors, et en cherchant certains parcours avec de bonnes montées à moins de 2000 mètres, en accord avec Phil et aux renseignements météo de Nath, nous nous sommes décidés d’aller sur le plateau d’Ambel, que nous avions déjà fait quelques années en arrière et qui nous avait bien plu.

                A peine une heure de route de Valence pour arriver au col. Peu de voitures car pas mal de bancs de nuages et du brouillard qui cachent les beaux paysages et les cimes, ce qui n’incitent pas à la marche. Nous nous préparons comme pour courir, short, t-shirt, Camel, coupe-vent, veste imperméable par sécurité, et la Gopro sur la tête de Phil, son dernier joujou de l’été qui fait office aussi d’appareil photos. J’ai oublié le mien. Dommage car j’aurai pu surprendre mon Phil dans des situations rocambolesques, des preuves qui pourraient annuler notre belle lune de miel de Bort.

             09h45, le col de la Bataille (1330 mètres) sera notre de départ. 2.5 Km avant d’arriver au premier croisement, le pas du Gouillat. Nous sommes tellement motivés que nous trottinons rapidement et le chemin est plutôt descendant. Deux groupes se forment, Phil et Alex nous devancent de quelques foulées et je reste en compagnie de Nath. Puis direction la tête de la Dame et le plateau d’Ambel. En chemin, en suivant les crêtes nous dominons la vallée de la Gervanne et au fond les gorges d’Omblèze

Au bout d’1h10 nous voilà à la Tête de la Dame (1506 m), premier point culminant de la balade, nous en profitons pour admirer le panorama qui s’offre devant nous: le Diois, le Glandasse et le Val de Quint souvent coiffés de nuages menaçants. Nous pouvons à présent descendre le long de la crête jusqu’au pas de la Rouisse, carrefour dont un des chemins descend au Val de Quint. Nous allons suivre la direction de Font d’Urle, l’une des stations de ski du Vercors. Nous suivons toujours des marques de GR de pays et le chemin est plus ou moins vallonné. De temps à autre le chemin longe les crêtes et selon le mouvement des nuages nous entrevoyons quelques hameaux du Val de Quint et la tête de l’Aiglette nous fait face et nous domine de sa hauteur.

 Au refuge des Moutons, petite bergerie, nous prenons toujours la direction de Font d’Urle, le chemin remonte un peu et nous avons  une vue sur tout le plateau d’Ambel, très vert pour cette saison. Il est  parsemé de troupeaux de moutons et de vaches et de leurs amies les mouches. Au fond, la lisière de la forêt que nous suivrons au retour. Phil et Alex sont en forme et partent en grandes foulées quand le chemin est roulant. Les barrières à moutons ne les effraient pas. Avec Nath, nous marchons plus que nous trottinons. Nous les perdons de vue dans une descente et nous  surprenons Phil torse nu... hum hum, mais que fait-il dans cette tenue ?

- J’ai eu chaud en courant et je veux sécher mon t shirt au soleil. m’a répondu Phil. Baliverne ! Pas de preuve photographique pour rompre notre union si fragile. La tentation d’un plus jeune est si facile…

Nous faisons une pause au pas de la Ferrière, un panneau nous indique le pas de l’Infernet à 2 km en 50 mn. Nous entamons cette montée digne des grands murs de trail. Nous ne pouvons que marcher. Je remarque qu’il y a des marques de GR. Super ! Nous ne sommes pas perdus. Un premier panneau en bois que je crois être le pas mais il indique plutôt la fin de la côte car il est à 300 m en contre bas (un panneau jaune pour nous l’indiquer et Phil s’en est rappelé).

 Il est 13h00. La question se pose d’aller à Font d’Urle mais Alex a un impératif horaire. Il reste 2 kilomètre avant l’arrivée en 30mn. L’aller-retour va nous prendre 1h10, ce qui va être chaud pour le retour. Alors nous décidons de faire la pause piquenique au pas. 2ème dilemme, Alex n’a plus d’eau dans son sac. Un couple sarthois fort sympathique passant par-là, nous en donne car ici c’est le problème, peu de sources et de points d’eau. Ouf ! Nous sommes soulagés (surtout Alex) car nous allons avoir deux bonnes heures avant d’arriver au refuge d’Ambel.

Nous revenons par le même sentier jusqu’au pas de la Ferrière, puis direction l’orée du bois. Nous allons marcher dans les bois, passage devant la pierre de l’ours puis un large chemin jusqu’au refuge d’Ambel. Notre duo couple a les jambes légères et tels des cabris s'échappe de notre vue et de nos ouïes. Quelques doutes me surviennent: que font-ils en nous attendant ?

Nous suivons la direction du refuge du Tubanet puis nous retrouvons les marques du GR avant de rejoindre alors la prairie d’Ambel et son refuge. Une bonne grosse cote pour y arriver et enfin se dévoile le roc de Toulau dans sa totalité, la météo est maintenant plus clémente. Notre timing ne peut pas nous permettre de le gravir. Un autre projet de rando que nous ferons dans les sorties de l’automne.

Au refuge nous croisons pas mal de randonneurs et de cavaliers avec leurs chevaux. Nous échangeons quelques mots et remplissons bien nos Camel. Il est temps de repartir. Il reste 5 kilomètres dont un bon 900 m de montée dans les bois avant de retrouver le pas du Gouillat. La fin de la randonnée approche, encore 30min pour rejoindre le col de la Bataille et admirer une dernière fois les premiers contreforts du Vercors. 

Nous avons  totalisé 25 kilomètres au lieu des 15 prévus en moins de 6h sans la pause. Quel exploit ! Surtout que Nath avait fait 11 km la veille en entrainement au JCP.

Phil et Alex font l’attraction des touristes en enlevant leur t-shirts et en exhibant leurs torses nus. Alex je veux bien, mais Phil tu as plus de 50 ans... Les horreurs de la Bataille, je les connais maintenant à moins que l’air du Vercors ne te gagne pas !

Je tiens à conclure ce récit sur cette  rando en remerciant:

-          Nath pour sa bonne compagnie, sa joie de vivre et son endurance.

-          Alex pour son dynamisme, convivialité et sa sympathie.

-          Phil pour sa passion des grands espaces.

A une prochaine sortie avec une météo plus clémente et plus de monde du JCP et leurs amis. 

Robert

Les photos ici.