Le Trail'Eurre

   Nous sommes 8 du JCP à venir participer et découvrir le parcours du Trail’Eurre avec un peu plus de 450 coureurs sur les 2 courses de 7.5 km et 14 km, avec une pluie fine mais régulière qui rendra le terrain gras. Il en faut de la motivation mais quand on aime courir aucune condition ne nous dérange.
Les 2 courses partent à 9h30, j'arrive avec une heure d'avance histoire de me mettre dans l’ambiance et de croiser les copains de club. Hélas à part Dom et Alex, les 2 Phil qui sont venus nous encourager et nous prendre en photos, je n'ai croisé aucun autre, sauf Anne-Catherine, 1 km après le départ. Tous ont fait de bons chronos et nous avons eu 2 podiums grâce aux filles, bravo à vous tous et toutes.
    Quand à la course, elle se déroule dans le massif du Miery, (surnommé Bois de Jenni, par notre club car notre championne habite à Upie à 7 km d'ici, et s'y entraîne régulièrement et là elle a de quoi faire pour travailler son cardio et son fractionné.) mais aujourd’hui il est bien mouillé son terrain entrainement.
     Avant le départ, nous respectons une minute de silence en l’honneur de Dav, un coureur décédé récemment et c'est parti pour 14 kilomètres. Les parcours sont commun pendant 4.5 km histoire de bien allonger le peloton et déjà les premiers sont au taquet et je me place en fin de parcours pour ne pas gêner les plus rapides.
    A peine 1.5 km de bitume puis des sentes avec beaucoup de bosses, des petites combes avec pleins d'arbres pour se retenir et éviter les chutes au sol si glissant. J'ai en mémoire quelques passages quand je l’avais fait en 2014 mais le parcours a changé depuis. En effet il y beaucoup de petits chemins que l’organisation nous fait découvrir et bien profiter. J'en perd mon sens de l’orientation mais le parcours est bien balisé, donc aucun souci pour se perdre.

Il y a pas mal de bénévoles aux endroits stratégiques et pour nous encourager aussi. Cela ne doit pas être toujours facile d’être là, sous la pluie, mais sans eux que serait une course comme celle-ci avec toujours un petit sourire, cela motive. Du premier tiers de la course jusqu'au ravito il y a toujours des coureurs qui ont le même rythme que moi, et l'on fait souvent connaissance.

Mes 2 Phil sont là pour m'encourager, tous ceux du club sont déjà passé et me voilà avec la 2e V2 de la course, ma Dom sera première, et ensemble nous allons accomplir les 9.5 km suivant et là ça ne vas pas être de la tarte car le terrain est de plus en plus gras au point d'aller chercher quelques passages à quelques mètres de la grosse flaque boueuse même si je suis un adepte de la gadoue. Mais je redoute surtout les partie descendantes bien boueuses et glissantes. Il y a pas mal de trace de chaussures des coureurs qui ont bien glissé sur 3 mètres par endroit, j'imagine qu'il y a eu des chutes. Je glisserai mais ne tomberai aucune fois. Souvent les arbustes me servent à me retenir et en les prenant je reçois pas mal de gouttes d'eau de pluie ce qui me mouille un peu plus. Heureusement que Phil n’est pas là pour immortaliser la scène.
    Après un énième passage, nous voilà sur les crêtes du bois, nous sommes au plus haut de la course avec une vue un peu dégagée. Le chemin est plus roulant alors je me remets à trottiner mais voilà que se profile le passage technique et sa pente, heureusement qu'il y a une partie rocailleuses et pas de glaise. En bas un bénévole qui encourage et sert de sécurité. 500 mètres de plat puis longue descente  bien boueuse me dit-il avant le second ravito au 9ème km.
    Et c'est reparti, il faut bien gérer cette portion que je maudit fortement. Je veux du bitume me dis-je intérieurement, je pourrai aussi le dire fortement car personne ne m'entendra.
    Le ravito. Ouf. j'entrevois le village, il reste encore 5 kilomètres dont 3 km dans le bois de Jenni que j'apprécie moyennement cette fois-ci. Mais bon je n'ai pas le choix et je ne vais pas abandonner même si les chaussures font 3 kilos avec toute cette terre.
    Cette 3ème partie est plus roulante. Je vois une grosse flaque d'eau, j'y plonge mes chaussures histoire d'enlever un peu de boue et de m'alléger. Pour le massage à boue je reviendrai. Les chemins sont bien plus larges mais voilà, l'avant dernier passage technique est là où une courte et forte boueuse montée nous freine à nouveau. Juste quelques fines branches qui n’arrivent à me retenir et me voilà pour 10 mètres de redescente en slalom et impossible de remonter tellement c'est glissant. impossible de contourner, alors c'est à 4 pattes que je monte tant bien que mal et que j’arrive pas à pas pour ses 10 mètres si ardus et de nouveau sur mes 2 jambes ou je reprends  du parcours.
    13ème km, voilà le village en bas de la route, ha ! du bitume et en plus de la descente. Mais Eurre est une village perché. Et à la fin de la route il faut remonter au village, le contourner et voilà les 500 mètres que je reconnais bien.

Nous allons le terminer ensemble ce trail avec Carole et enfin voilà l'arche d'arrivée, bien trempé mais heureux d'y avoir participé.

Bravo à toutes et tous pour cette belle édition et vivement l'année prochaine.

Robert

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