Quand j’ai vu pour la première fois, les distances et le dénivelé annoncés, j’ai cru que je m’étouffais avec mon café. Je crois que l’on ne s’est pas compris sur mon niveau, et je me dis que je suis tombé dans un groupe d’ultra- traileur international. Plutôt timide, je laisse défiler la conversation et je serai vite rassuré sur ce point (je ne citerai personne). Mon plus beau fait d’arme à ce moment là est un 26 km avec 1500 m de D+, que j’avais fini quand même bien entamé.
C’est pourtant le lendemain soir, que je me retrouve sur le site internet, carte bancaire en main,pour procéder à mon inscription. Une fois mon dossier validé, j’avais presque envie, d’envoyer mes excuses à l’organisateur, tellement je n’ai pas le niveau.
Il y a comme un mélange d’excitation, si je le réussi je serai vraiment très fier, et d’angoisse, mais qu’est ce que je fous la, je suis complétement marteau .
La première étape, consiste déjà à s’inscrire au club, quand je vous dis que je pars de loin !!!!!!!
C’est finalement un soir de décembre, que je ferai mon premier entrainement avec vous, et que cette aventure rentre dans le concret.
Au fur et à mesure que la saison avance, je programme mon calendrier, avec des courses de plus en plus longue, j’essaye, en fonction de mon emploi du temps d’être présent aux entrainements, bref, j’y crois à fond. Après les deux dernières courses, à plus de 30 km, je me dis que j’ai une chance de pouvoir au moins la finir, cette course, et de me montrer digne des couleurs du JCP et de ses membres.
Nous voilà, donc au mois de mai, le week-end s’annonce des plus radieux, voir même peut être trop.
Nous nous retrouvons tous dans un camping à Saint Jorioz, situé entre Annecy et Doussard, qui sera notre ville de départ. L’ambiance est au top, l’équipe est gonflée à bloc, l’adrénaline commence à monter, les jambes commencent à demander leur dose de course.
Le samedi soir, pour un peu plus nous mettre dans l’ambiance, nous allons soutenir Baptiste, au ravitaillement de Menthon au 90e kilomètre de sa course, qui en compte 110. On est d’accord que cela relativise notre exploit. Chapeau Baptiste, et bravo pour ton super résultat.
Dimanche 28 mai, nous y sommes, debout à 5H30, pour un départ à 7h30, c’est plutôt fébrile avec un petit nœud à l’estomac que je me prépare. Poche à eau pleine, barres de céréales en quantité, montre chargée.
Tout le monde est sur le pont à 7H, une petite photo avant de quitter le camping et en voiture.
Nous voila sur la ligne de départ, je l’ai vu plusieurs fois en vidéo, mais cette fois, c’est pour de vrai, c’est moi qui me lance dans cette aventure. Devant nous, 42 km et 2800 m de D+, mais surtout des paysage de rêves nous attendent.
Manquant tous d’expérience sur une telle distance, sauf Thierry pour qui c’est la troisième participation, nous décidons raisonnablement de nous positionner en queue de peloton. Les différentes vagues se lancent, nous sommes plus de 1500 au départ, c’est vers 7h45 que nous franchissons la ligne de départ.
Oui j’arrive enfin au récit de la course, mais j’aime bien installer une ambiance !!!!!!!!!!!!!
Les 4 premiers kilomètres sont plutôt roulant, et c’est en masse compact que nous attaquons la première montée. Elle se fera en sous bois,les uns derrières les autres, à un rythme qui permet à chacun de suivre. Nous ralentissons quelques fois et nous profitons des premières vues sur le lac. Tout le monde est rassuré par le rythme de ce début de course. Nous voyons en fonction des lacets, les serres files, qui ferment la marche.
C’est après 7 km de course et 700 de D+, que nous atteignons le col de la Forclaz. Une foule nombreuse nous y attend et nous encourage.La première descente, permet enfin de courir un peu, et de dépasser quelques concurrents. Une légère remonté nous amène au premier point d’eau, ou je décide de ne pas m’arrêter. En effet, il y a énormément de monde autour des robinets, et je n’ai quasiment pas tapé dans ma réserve. Je décide alors de me lancer dans cette seconde montée qui va nous amener vers les chalets d’Aulps. On longe une rivière, au milieu de décor de montagne absolument fabuleux, les jambes vont bien, bref, ce n’est que de bonheur. Le monde est toujours aussi présent à nous encourager, tout va pour le mieux.
Arrivé au Chalet d’Aulps après, 12 km de course et 1100 de D+, je décide d’y refaire le plein d’eau. En effet je viens de voir le chemin qui nous attend jusqu’au sommet final de cette première bosse, et l’on va dire que je la qualifierai de... monstrueuse !
En effet j’ai l’impression qu’elle monte droit dans la pente. Quand je m‘y retrouve au milieu, mes craintes étaient bien fondées, cela monte vraiment sévère, les mollets et les jambes commencent à piquer. Mais ces premières douleurs ne m’empêchent pas de lever la tête et d’apprécier un paysage magnifique, c’est aussi et surtout pour cela que l’on court, pour vivre et ressentir ce petit frisson de plaisir en ce disant que c’est ici, et nul par ailleurs que l’on veut être à cet instant.
Le premier sommet est franchi après 15 km de course et pas loin de 1600 de D+ en 3h18. La première partie de la descente se fait dans un superbe vallon. A ce moment de la course, Thierry et Sabine ont pris un peu d’avance, et je sais que Sandrine et Delphine ne sont pas loin derrière. La descente se fait ensuite beaucoup plus raide, cela commence à taper fort dans les genoux. Je décide pour ma part de laisser tomber les descentes, le risque de me faire une cheville est pour moi trop fort. Je sais que c’est un point que je dois vraiment travailler. Nous arrivons au second point d’eau à Villard au 20 ° kilomètre, après une descente interminable. Toujours autant de monde pour nous encourager mais aussi autour des robinets. J’y referai encore le plein, la chaleur commence à peser fortement .
On en est à un peu plus de 4h de course, j’ai l’impression de plutôt bien gérer mon effort, je ne suis pas dans le rouge, mes jambes suivent, tout va pour le mieux. Direction le ravito au 26° kilomètre ou l’on retrouvera les copains qui nous ont accompagné.
Pour le rejoindre nous suivons un chemin forestier tantôt en sous bois tantôt en plein soleil, avec quelques légères montées, pas très longues, mais qui grignotent votre énergie toujours un peu plus.
C’est dans l’une de ces montées que je vais retrouver Thierry, Sabine ayant accéléré le pas dans la descente. C’est ensemble que nous ferons tout le reste du parcours....
Ludo
c'est marrant ça me rappelle quelque chose.j'attends la suite , et bravo finisher
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