Dans l’après-midi du vendredi 24 août, Cécile, Philippe et moi partons pour Grenoble récupérer les dossards cela doit être fait avant 20h00. Émeric aurait du être avec nous mais il est « coincé » en qualité de pompier au feu de ALLOPNEUS et pourra nous rejoindre vers 21h15.
Après un contrôle des sacs pour vérifier que nous ayons le matériel obligatoire, nous récupérons nos dossards et arrivons à prendre celui d’Émeric grâce à la mise en place cette année de procuration.
Après une petite nuit, nous sommes à 5h30 sur l’aire de départ et après un nouveau contrôle des sacs, les 527 coureurs partent à 6h00 pour 95 km et 5 900 m de D+.
Nous commençons par le massif de Belledonne (vieille connaissance de l’année dernière avec l’Échappée Belle). Comme d’habitude, Philippe part devant et avec Émeric nous restons dans le 1er tiers. Au bout d’une heure, nous retrouvons Philippe et resterons ensemble jusqu’au 78 km.
Nous grimpons 2 240 mètres sur les 21 premiers km pour rejoindre le haut des pistes à « la croix de Chamrousse », où nous faisons une boucle et voyons Cécile au ravitaillement. Ensuite nous passons à coté des lacs Robert, Longet et Merlat et arrivons à notre 3 ravitaillements uniquement en eau, au refuge de la Pra (30 km et 2500 D+) à 11h02. L’allure est tranquille et en profitons pour faire des photos car le ciel est dégagé par rapport au matin. Nous sommes doublés par les coureurs qui font le challenge et aujourd’hui ils font Belledonne. C’est les 4 massifs en 4 jours.
Nous attaquons la montée sur Le Grand Colon, le plus haut sommet de notre tour 2 389 mètres, dans un vallon avec beaucoup de petites pierres et basculons de l’autre côté de la vallée. Après une descente de 24 km nous arrivons à 14h20 à St Nazaire les Eymes, altitude 290 mètres. Heureusement que la température a baissé pendant ce week-end car nous aurions eu très chaud dans la plaine pour traverser les 2 massifs et nous ne serions arrivés pas aussi frais.
Nous sommes à mi-parcours (52 km, 2960 D+) et s’arrêtons pour refaire le plein. Je change de basket car des petits graviers me gêne. Tout va bien pour nous 3 (j’ai même 1h40 d’avance par rapport à l’estimation) après 30 minutes de pause, nous attaquons le massif de la Chartreuse par une montée de 1 936 mètres sur 15.5 km.
Émeric part bille en tête suivi par Philippe. Je suis à une allure moins importante et reste à une trentaine de mètres d’eux. Notre groupe d’une dizaine de coureurs s’étiole. Nous sommes sur des pentes de 30 à 56% dans la forêt et me demande jusqu’à quand mes 2 compères vont tenir ce rythme. Après 55 minutes et dans un virage, je vois Émeric arrêté car il a un coup de chaud. Après discussion, je prends la tête pour monter à un rythme moins soutenu. Nous arrivons au sommet du col de la Faita en 1h10 pour monter 640 D+ en 3 km.
Émeric a retrouvé la santé lorsque nous arrivons au 7 ème ravitaillement au Habert de Chamechaude à 17h40, (65.10 km et 4 410 D+ cumulé). Il reste à monter à Chamechaude (plus haut sommet de notre tour en Chartreuse 2 025 mètres) par un sentier et une boucle de 3.4 km que nous faisons en 50 minutes. Nous savons que lorsque nous serons en haut, nous aurons fait le plus dur. Plus personne ne parle et chacun avance à son pas. Nous montons à 2.5 km/h sur une pente raide (jusqu’à 55%) et dans les pierres. Il est 19h.
Philippe est devant et je lui propose de filer mais il nous attend. Nous descendons sur le 8ème ravitaillement à Le Sappey à 19h50, (78 km et 5 000 +).
Je commence à entrer dans le dur, musculairement tout va mais je sens que l’estomac est fragile et je ne peux plus manger. Nous voyons à nouveau Cécile qui a fait les déplacements pour nous suivre. J’en profite pour lui laisser les barres que j’ai car je ne m’en servirais plus. Philippe est en pleine forme et part pour faire un super final. 17 km et une bosse de 400 D+ en 2h20.
Je propose à Émeric de le suivre mais il préfère m’accompagner. Tranquillement nous montons le col de Vence en 40 minutes et arrivons sur la Bastille. Le spectacle de Grenoble illuminé est magnifique.
Je tiens à féliciter les organisateurs pour la qualité et le nombre des ravitaillements, et le balisage qui est impeccable sur 97 km. Et un grand bravo à tous les bénévoles qui ont toujours un mot gentil et qui nous aident lors des ravitaillements. Enfin, merci à mes 2 compères avec qui j’ai pris plaisir à courir et à Cécile qui est toujours là pour les bons conseils.
Jean-Marie
Merci et bravo pour ton récit, c’était vraiment bien de courir tout les trois ensembles, objectif atteint tu as obtenu les 5 point itra qu'il te manqué, ce qui signifie (TOUS A CHAMONIX EN 2019).
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