Marathon du lac d'Annecy

 Après 10 semaines de préparation spécifique, me voilà à 8h30 sur la ligne de départ du marathon du Lac d'Annecy, au milieu des 2457 participants. Je vise un 4h00, même si je ne suis absolument pas sûr d'y arriver.
J'ai une petite appréhension pour mon pied droit qui me faisait mal durant les sorties longues, ce qui m'avait amené à aller voir Hamid au magasin Rrun. Sur ses conseils, je chausse une paire de Saucony Endorphin Shift 2 avec lesquelles j'ai déjà parcouru 150 km, et qui m'ont aussi fait mal durant quelques séances.
Le départ est donné, je me trouve dans le dernier sas et il y a beaucoup de monde devant moi. Le soleil est là, la température est de 8°C et il n'y a pas de vent. Les conditions sont donc idéales.

Il me faut 2 minutes pour franchir la ligne de départ et c'est parti.

Premier obstacle au bout de 500 m : il faut passer le pont au-dessus du canal entre le quai Napoléon III et le quai de Bayreuth. Et là, il y a un tel embouteillage que nous marchons. Perte de temps inutile, mais on ne peut pas faire autrement.

1 km plus loin, nous attaquons la piste cyclable et je peux commencer à doubler les plus lents. J'avais aperçu le meneur d'allure de 4h00, mais dans la cohue du départ, je l'ai perdu de vue. il doit être loin devant. Tant pis.
La piste est plate et bien roulante, faite de longues lignes droites.
Premier ravito au km 5. Surprise, pas de solide, juste de l'eau.
On continue à longer le lac jusqu'au km 6, puis la piste s'éloigne de l'eau. Il y a quelques spectateurs le long du parcours, mais pas autant que ce que j'avais pu connaître à Lyon ou Paris.
Je finis par repérer le meneur d'allure de 4h00 et j'arrive à le rattraper au 9ème km. Je décide de me caler sur lui.
Deuxième ravito au km 10. Enfin quelque chose à manger (un ravito sur deux propose du solide), mais le meneur d'allure n'a même pas ralenti pour prendre quelque chose et il a pris de l'avance. J'accélère donc un peu pour le reprendre en filature.
Ma montre indique 5'36 au km en moyenne.
Au 13ème km, trois motos arrivent en face de nous et nous demandent de nous serrer sur la moitié droite de la piste cyclable. Elles sont suivies de près par un groupe d'une dizaine d'extraterrestres qui filent comme des avions, la foulée ample ... et une vitesse double de la mienne puisqu'ils en sont, eux, au 26ème. Je m'y attendais, mais ça fait quand même bizarre. Il y a ensuite un grand vide puis, au 16ème, les autres participants les plus rapides. Je croise les meneurs d'allure de 3h00 et 3h15 qui se suivent à 100m de distance. Étrange.
Km 18, le parcours tourne et on entame une boucle qui va nous emmener au semi que je franchis en 1h59. Le meneur d'allure cherche son remplaçant, sans succès. Puis, c'est le chemin retour jusqu'à l'arrivée. Je me sens toujours bien, pas de douleur ni fatigue.
Après le ravito du km 30, petite surprise : le panneau indiquant le km 35 se trouve au 33ème à ma montre. Qui a raison ? C'est déstabilisant parce que je me dis que si ma montre n'indique pas la bonne distance, j'ai faux sur toute la ligne. Je décide de faire confiance à ma montre et on verra bien.
Autre surprise, au 36ème, le meneur d'allure jette l'éponge et disparaît. Bon...
Mes jambes commencent à se plaindre, mais ça reste gérable. Une petite douleur dans la hanche droite se fait discrètement sentir.
Au 38ème, mes jambes crient au scandale et me demandent d'arrêter. Heureusement, la tête refuse et je continue, même si l'énergie commence à manquer sérieusement. En plus, je vois l'arrivée et je ne peux donc pas abandonner maintenant, ça serait trop bête.
Sauf que, on ne fait que longer l'arrivée, mais le circuit continue et il reste encore 2 km. Les spectateurs, très nombreux à cet endroit, nous encouragent et ça redonne un peu d'énergie pour finir.
Enfin, la ligne d'arrivée en 3h59'46". Mon meilleur temps et surtout objectif rempli. J'étais 1558ème au semi. Je finis 1295ème/2154 - 89ème/146 M4.

A quand le prochain ?

Jacques