Veyras

En ce 1er dimanche de mars 2024, c'est à Veyras, non loin de Privas, en Ardèche, que je suis venu en compagnie de Gérard participer à cette nouvelle édition qui propose 3 parcours trails, un 8 km, un 13 en solo ou en duo et un 25. Après mes 2 trails dans le Gard et les Bouches-du-Rhône, me voilà de retour en Ardèche et je me suis à nouveau lancé sur le 13 km et ses 380 m de D+ avec cette année, une difficulté de taille, un terrain très gras et humide.
    En effet la veille un phénomène cévenol a eu lieu dans la région, en déversant une quantité très importante de pluie et rendant une partie du sol très humide voir boueux par endroit. Je crois qu'il en a été de même pour les copines et les copains du JCP qui sont allés faire le trail du Ventoux. Je pense qu'ils en ont bavé car là haut la pluie s'est transformée en neige mais les photos mises sur le blog montrent qu'ils ont eu la force de sourire. Bon maintenant, revenons sur le trail de la Pierre Plantée 2024.
    Je suis arrivé à 9 heures au moment du départ du 25 km, je fus bloqué sur la route car malgré la météo, carton plein du nombre de participants avec + de 300 trailers sur les 3 parcours. Quel franc succès pour cette 5ème édition. Je dû aller au parking 2 à 1 km de la salle omnisport. Le compte à rebours fut de 40 mn pour aller retirer le dossard et le t-shirt blanc à l'effigie de la course, puis retour à la voiture pour ajuster la tenue pour courir et petit échauffement jusqu'au départ où je salue enfin Gérard et Joël.   

   10H00: top départ du 8 et du 13 en même temps. Les 2,5 premiers kilomètres seront communs jusqu'au 1er ravito du 8. Comme l'an dernier, petite boucle autour de la salle omnisport pour étaler les coureurs puis ce sera déjà la petite butée pour atteindre le vieux village et ralentir le rythme avant de s'élancer vers le bois Laville et sa pierre Plantée par une route montante. Je suis déjà rejoint au 2ème km par la serre file, oui, vous lisez bien... mais c'est celle du 8 km. Celle du 13 est encore loin, me dit-elle. J'ai le profil de course en tête et je sais que je vais encore monter jusqu'au 4ème kilomètre.

    A 2,5 km bifurcation des 2 parcours et je monte par un large chemin où j'ai toute la place pour moi car tous les coureurs sont déjà loin sauf un duo que j'entrevois au loin. Je monte tranquillement et peu de difficulté dans ce bois de pins et de chênes avec de jolis points de vue car la pluie a enfin cessé. Puis le chemin est en légère descente et voilà déjà le 1er point d'eau au 5ème kilomètres non loin d'un hameau appelé Flachère.
    A partir d'ici, il ne faut pas avoir peur de mouiller ses chaussures car ce ne sont pas des chemins mais la pluie qui a transformé les chemins en ruisseaux. On ne voit plus le sol par endroit, les pierres sont glissantes et de petites cascades éphémères surgissent du massif et viennent alimenter les chemins. Par endroit, le niveau des ''rivières'' est au dessus de la cheville. Alors je ralentis mon trottinage et surtout la vigilance est plus que nécessaire surtout qu'il va y avoir la grosse descente qui est la principale difficulté du trail. Un petit passage technique par un chemin hyper pentu sur 300 mètres dont je n'en vois pas la fin tellement tellement il y a de l'eau et de la boue. J'ai les jambes qui flagellent un peu mais je peux m'attraper aux branches des arbustes pour me retenir et je n'ai pas chuté à cet endroit. Ouf. Puis le chemin devient plus large, plus plat et je retrouve mon souffle.
    Au 6,5ème km, jonction des 2 courses et je retrouve les coureurs du 25. Le parcours sera commun jusqu'à la fin. Après cette descente, le parcours se fait par un large chemin en pente douce et assez roulant si bien que pas mal de coureurs du long me dépassent avec des encouragements mutuels. Ils ont morflé aussi vu la boue qu'ils ont sur leurs jambes et leurs chaussures. Puis nous arrivons au 2ème ravito qui est le même que celui du 8 km.
Le parcours emprunte maintenant celui du 8 que je reconnais bien. Cette portion toujours dans le Bois Laville est assez agréable à courir quand le terrain est sec mais aujourd'hui il faut contourner de larges flaques. Puis nous arrivons à un virage, direction plein Ouest et une bonne butée sur 50 mètres que je fais en marchant. Je salue les mêmes bénévoles qui sont présentes chaque année à cet endroit là.
    Le parcours est maintenant montant et bosselé. Je monte tranquillement toujours dépassé par des trailers du long. À un carrefour, des bénévoles m'indiquent un chemin descendant.
    Une descente par un chemin en calade aux pierres très humides, donc glissantes. C'est là que se produit ma première glissade sans blessures. Il reste 2,5 km. Passage sur un pont avant 1,5 km de bonne montée par un chemin qui longe dans un premier temps des remparts en pierres volcaniques puis une monosente plus ou moins pentue, s'ensuit une légère descente ou se produit ma seconde glissade dans une flaque de boue que j'ai voulu éviter. Une dernière longue monosente qui est transformée en véritable rivière. Comme je ne sais où je mets mes pieds car je ne vois pas le sol, je la fais en marchant affolant mon chrono mais déjà j'entends le speaker. L'arrivée n'est plus trop loin et j'ai déjà 11 km à ma montre et 2 heures de courses. Cette dernière montée m'a ''séché''. Nous arrivons dans le vieux village de Veyras et voilà les derniers 600 mètres avant l'arche.

    Je termine avec plus de 11 minutes sur le chrono de l'an dernier mais sous les encouragements de Gérard et du public présent. Je suis heureux de l'avoir terminé non sans mal, et après le ravito, place au podium pour Gérard, 1er dans sa catégorie et toujours en forme. 

Bravo aussi à ceux qui sont allé au Ventoux et bonnes courages aux membres du JCP pour leurs futurs courses.
    Merci à l'organisation, aux bénévoles et Bravo à tous les participants des 3 courses.
    À l'année prochaine Veyras !

Robert