Après avoir discuté avec les organisateurs sur les toutes dernières infos concernant les modifications de parcours nous retournons aux chalets pour préparer l’arrivée du restant de la troupe.
En bons sportifs nous avions prévu pour le dîner, un cake aux olives, un plat de pate avec jambon et gruyère, un gâteau de pâtes, des fruits et un assortiment de chocolats, le tout accompagné de vin et de bière. Merci à Irène pour la surveillance de la cuisson des pâtes, rôle qui était destiné à Phil mais entre deux bières il s’est défilé, al dente la cuisson, le séjour à Asti est encore en mémoire. Un grand merci à Bianca pour avoir fait les courses et respecté les quantités demandés par Laurent G. qui nous a amené un assortiment de chocolats fourrés.
23h30 est l’heure du coucher de nos athlètes et c’est parti pour une nuit de ronflements à tour de rôle, chacun une partie de la nuit, sans oublier le réfrigérateur et le chauffage qui tourne à fond, bien qu’il soit réglé au mini, toute la nuit au point d’en être étouffant et même un miroir de la salle de bain qui se fracasse dans un bruit de tonnerre. Bref la nuit idéale qui fut le sujet central du matin au point d’en oublier les difficultés du trail.
8h15, l’heure du briefing pour les coureurs du long (160 participants) avec un départ à 8h30 et 10h00 pour le 15 km avec 220 coureurs. Bref, pas mal de monde pour cette 1ère édition et il y a aussi de la haute pointure du trail qui est là en préparation de l’Ardéchois, début mai. Nous retrouvons au départ Olivier sur le 35 km et Pat qui participe à la randonnée, avec sa sœur et son beau frère, et qui nous rattrapera au 8e kilomètre.
09h55. Nous voilà fin prêt. La météo n’est pas au beau fixe mais il n’y aura pas de pluie. Les sommets des massifs sont dans la brume malgré un vent du nord bien présent. La température est de 2°C, hé oui nous sommes bien début avril et en montage. Phil me tel pour nous prévenir de bien se couvrir car le vent souffle encore plus fort à partir 1200 m et il y a de la neige. Donc pas de short et de tee-shirt comme j’ai vu certains coureurs au départ du long. J’en ai encore froid pour eux.
10h00 Top départ. J’ai le profil en tête. Un petite bosse au départ, nous passons dans le village puis nous empruntons une monosente qui descend bien bas avant d’atteindre une longue route bitumée direction le Mont Gerbier. Je reste en compagnie de mes 4 drôles de dames. Une coureuse se blesse à la main si bien que Bianca et Nath s’arrêtent pour lui porter secours. Merci à elle, cela fait partie des devoirs d’assistance sur les courses et elles l’ont bien respecté. Je double Christine et Sylvie vers le 2ème kilomètre mais elles ne diront pas leurs derniers mots. Bianca et Nath me rejoignent au 5ème kilomètre, juste après un petit pont et voilà la sévère montée qui va durer cinq kilomètres.
Sévère est un fin mot quand on la découvre. Il faut bien justifier les 700 m de D+. Certains coureurs ont des bâtons et je comprends mieux. Bianca a pris les siens. Alors comme liés par un nom de club nous nous engageons ensemble sur cette portion tant redoutée. Nous rattrapons un groupe de trois coureurs du Cheylard, c’est un peu leur terrain de jeu et ils nous conseillent de ne pas trop se mettre dans le rouge. En engageant la conversation, la difficulté semble moins pénible et comme nous avons le même rythme, cela nous convient parfaitement. Nous faisons des pauses de temps à autre histoire de reprendre un peu de force et buvons régulièrement.
Le chemin passe dans une forêt de pin qui assombri la lumière du jour. Le chemin atteint une crête puis une petite plaine avec une maison en ruine. Une légère éclaircie nous fait découvrir le paysage vallonné de la haute Ardèche. C’est superbe. Sur le parcours, des barrières qui clôturent des champs. Nous entrevoyons les premières plaques de neige qui colorent le paysage. C’est là que Patricia nous rattrape. Puis le parcours, moins pentu, m’incite à courir un peu mais voilà nous devons traverser de nouvelles plaques de neige.
Le chemin devient plus monosente et surtout glissant. Par endroit c’ est boueux, du à la fonte des neiges ou à des petits ruisseaux. C’est une partie difficile pour moi mais pas pour mes Claudia. Nous traversons quelques zones très humides, nous passons devant une cascade. C’est superbe. Bon moment d’éclats de rire, ce qui ne nous empêche pas d’avancer. Nous sortons de ce deuxième passage technique avec de bons souvenirs et des photos.
A la sortie de ce bois il nous reste deux bons kilomètres avant d’atteindre le ravito et le point culminant de notre course. C’est par un large chemin forestier ponctué de tractopelle et de stères de bois de pins que nous l’atteignons.
10ème km. 2h au chrono Voilà le ravito. Un bon choix de sucrerie pour prendre des forces et à notre grande surprise j’entrevois Christine et Sylvie qui nous ont bien rattrapés. Bravo pour ce bel effort. Et me voici en compagnie de mes 4 Claudia du JCP.
2H05 de course, il est temps de repartir. 6.5 Km de descente par de larges chemins herbeux ou feuillus. Les filles, comme des gazelles, me lâchent car les descentes me font toujours plus peur que les montées. C’est un chemin très roulant et surtout agréable. Impossible de se perdre, Il y a pas mal de rubalises mais peu de point de vue car nous sommes de nouveau en forêt. Le chemin traverse plusieurs fois une route bitumée avec des bénévoles aux points stratégiques. Le chrono avance toujours et je descends à petite foulée. Une douleur à mon genou m’incite à ne pas aller trop vite. A deux kilomètres de l’arrivée un petit monticule de 200 mètres à monter comme un muret. Je le grimpe en marchant et pense apercevoir le Mont Gerbier. Une pause photo et me voilà reparti vers St-Martial.
Une petite portion de bitume puis une montée par des escaliers ou il y a plein de fourmis rassemblées. Un panneau de randonnée indique le village à 1.83m précis. Un dernier passage en forêt, quelques maisons d’un hameau et une citerne d’eau et au détour d’un virage voilà le village de St-Martial. Je vois l’église et plus loin les gites et les voitures garées non loin de l’arrivée.
Il reste moins d’un kilomètre. On descend une ruelle bien pentue, on retrouve la route du départ avec passage dans le village et enfin la dernière ligne droite où sous les acclamations de tout mon club je termine le trail en un peu plus de 3h. Et voilà un nouveau trail que je découvre et qui me remplit de joie d’avoir foulé les chemins de ce haut pays ardéchois.
Merci à tous les membres du JCP qui ont fait de belles performances, sur le 15 et le 35 km, à l’organisation et à tous les bénévoles et j’ai aussi une pensée pour nos deux marathoniens à Paris. Bonne récup et bonne semaine.
A l’année prochaine, plus en forme.
Robert
L'album photo ici.
Ca donnerait presque envie... pour le bain bien frais.
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