Trail'Eurre

Bon ben voilà, il fallait bien que ça arrive un jour… Courir sous la pluie ! Et ce dimanche matin, jour du trail d’Eurre, fortes averses au programme ! Quand je dis pluie, ce n’est pas le petit crachin qu’on a souvent rencontré lors de nos sortie dominicales, ni la petite bruine d’été bien agréable. Non là vraiment  ce sont plutôt des cordes, des trombes voire des tonnes de flotte, la saucée, la drache, le déluge,… Bref la pluie quoi ! Voilà, je vous ai mis dans l’ambiance !

Donc forcément ça en a refroidi quelques-uns (allez, on ne va pas les nommer, ils se reconnaitront…). Petits échanges de SMS avec Sandrine pour confirmer nos présences respectives. « Tu n’aurais pas une deuxième veste de pluie ?!... » Je réfléchis… C’est-à-dire que j’ai une multitude de micro shorts, jupettes et autres débardeurs colorés, casquettes, visières, bandanas…, mais alors des vestes de pluie ??!...

Arrivés sur place, nous récupérons nos dossards rapidement. La course se joue à guichet fermé et il n’est plus possible de s’inscrire sur place. Le ciel est bouché, pas le moindre petit espoir d’éclaircie à l’horizon ! Je retrouve Sandrine et Delphine, puis Yannick et croise Jeff, peu de temps avant le départ. Je n’ai pas eu l’occasion de voir Thibault et Pierre-Aymeric, ils ont fait la course largement devant.

Après un rapide briefing de l’organisateur, nous nous élançons ! La bifurcation entre les deux courses, le 7,5km et le 14km, n’ayant lieu qu’au 5^e km, c’est un gros peloton de 560 imperméables colorés qui s’élancent pour une grosse douche et un bon bain de boue !

Ce dimanche, je décide d’expérimenter une nouvelle technique, partir doucement ! Oui, oui, je vous assure que d’habitude je pars vite même si mon binôme n’est pas encore bien convaincu ! Donc, c’est à petites foulées que j’attaque le long faux plat qui nous mène dans les bois. Nous étions quelques-uns à avoir reconnu le tracé la semaine d’avant, donc le parcours est encore frais dans mon esprit et je sais qu’il y aura des passages difficiles. Donc qui va piano, va… mollo ! Oui, car cette technique ne s’avèrera pas être très efficace !

 On attaque les petits singles dans le bois bien boueux. Ça commence les bouchons, les glissades, les « Ooooh, ahahaha, m….e !!! ». Chacun peste et la pluie ne fait que s’amplifier ! Après la première difficulté, nous reprenons une large sente bien roulante. Avec toute cette eau, c’est dur de se mettre dans le rythme ! 

On pique à gauche et deuxième côte dans un chemin très sablonneux donc légèrement plus pratiquable. Je continue de courir dans cette pente et reprend quelques concurrents pour rattraper un peu mon retard. 

Une fois en haut, il reste une petite descente et c’est la bifurcation. Descente très boueuse de nouveau, je jette un œil à mes chaussures… Elles sont dans un sale état ! Mon coupe-vent qui me sert de K-way est totalement trempé et me colle à la peau, très agréable !!! S’ensuit une série de petits passages techniques en sous-bois. Le chemin est un torrent de boue, chaque appui est incertain, les jambes sont lourdes, un pur bonheur ! Là ça devient vraiment critique ! Parce que oui , j’aime le trail, courir en harmonie avec la nature, le piou-piou des oiseaux, les jolis paysages, les petits sentiers sinueux… Mais là, faut pas pousser Mémé dans les orties quand même !! 

Bon reprenons le fil de la course, nous sommes au plus haut point (pour la jolie vue, on repassera, le ciel est en mode grognon). On redescend en sens inverse du circuit de la course d’Upie, je reconnais ce passage, puis on arrive au ravitaillement, km 8,5. J’ai tellement froid aux mains que je n’arrive même pas à attraper un gobelet, donc je ne m’attarde pas trop. Je repars seule, et essaie de m’activer un peu. Je connais bien la fin du parcours, encore un passage difficile en dévers, puis une descente dans une cuvette avec une corde et remontée façon escalade… Enfin, on sort de ce bois et nous reprenons un peu la route, ouf !.

Il reste 3km à peine ! Les signaleurs sont tous très encourageants et souriants malgré la pluie qui n’a pas cessé voire empiré !

Encore une petite côte à gravir proche du village, puis il reste 500m. Pas de spectateurs, pas de micro, l’arrivée se fait incognito, tout le monde se tient au chaud dans la salle ! J’en ai enfin fini en 1h49 ! Mon binôme m’avait dit « Débloques et fonces ! », moi j’ai débloqué et coincé ! Les conditions m’ont franchement bien freinée et je n’ai pas pris de réel plaisir dans cette course si ce n’est un léger mieux sur la fin de parcours !Quoiqu’il en soit, je félicite l’organisation pour le balisage, le fléchage, les ravitos de course et à l’arrivée (même si je ne leur ai pas fait honneur), les signaleurs et les photographes.
Toutes les photos ici et une vidéo ici.

Bravo à mes autres collègues JCPiens, à Thibault, belle place, à Sandrine et Delphine, mes deux courageuses, et petite satisfaction personnelle, Quentin qui finit 5^ème !

Jennifer

Les photos et la vidéo proviennent de Olivier Octave et Thierry Dorel.