Alexandra, Isabelle, Christine, Chantal pour les filles, Joël, PJ, Henri, René sans oublier Jimmy le fils de Joël et moi-même vont prendre place parmi les 12 000 participants en ce 8 avril 2018.
Un grand merci à PJ qui a géré comme un CHEF notre séjour romain allant du billet d’avion, de la navette et de l’hébergement. Sans oublier qu’il fut aussi un bon guide pour visiter le centre historique de Rome et son courage pour avoir cohabiter avec moi et surtout mes petits ronflements. Un petit bémol pour trouver l’adresse exacte de notre appartement où il a fallu faire la rue entière avant de revenir sur nos pas sous un soleil puissant, alors quelle joie d’avoir enfin trouvé notre grand appartement et avoir eu 4 chambres avec salle de bain et douche. On a pu cuisiner notre pasta party d’avant course. Tout le monde a pris ses marques, certains pour préparer leur course, d’autres pour aller faire des visites de la ville éternelle et pour aller encourager les coureurs. En accompagnant et supporters, sont présents Valérie et son fils Romain, Charles le mari de Chantal (merci pour ton café à l’italienne et tes pâtes à la carbonara, un délice…).
Arrivés le samedi après-midi en avion avec une heure de retard dû à une grève des contrôleurs aériens français, je ne dirai pas le nom de ceux qui ont une peur bleue de cet bel oiseau de fer. Puis le temps de prendre un bus qui nous a mené à la gare centrale de Termini, terminus des trains et de certains bus, nous sommes allés gouter notre première pizza locale. Une bonne entrée en matière pour mon régime marathonien accompagné de mon premier expresso au gout incomparable à celui de la France. Puis direction l’appartement pour y déposer nos bagages et enfin nous filons vers la grande salle des expos pour retirer nos dossard. Ma première surprise en retirant mon dossard fut que je courais sous les couleurs du drapeau algérien car je suis né là-bas (dis). Celle-là, on ne me l’avait jamais faite.
J’imagine déjà une délégation venir me chercher en VIP, puis m’encourager durant la course et me récupérer à la fin de ma course en limousine avec salon kiné et hammam le tout massé par les plus belles filles du pays… le rêve quoi… hélas rien de cela… même pas un génie caché derrière une lampe d’Aladin ou la rose des sable que j’ai vu à un stand de course qui proposait un 100 km dans le désert du Sahara. Enfin quelque chose qui pourrait me booster un peu et que je puisse terminer en moins de 7h30 barrière temps pour faire ce marathon… j’ai les pieds sur terre, me dis-je, tu es à Rome, tu t’es inscrit sur un marathon, alors je te demande de terminer cette course même en rampant. Tu as comme mission de faire un meilleur chrono qu’à Barcelone, au pire faire un meilleur temps que le dernier français qui l’a couru l’an dernier en 7h20. Maintenant que les challenges sont lancés :
A toi de jouer mon Robert (j’essaye de faire comme dans le récit de Ludo, mais ce n’est pas facile de vouloir l’imiter).
De retour à l’appartement, voilà que Charles nous prépare donc des pâtes à la carbonara… un régal… puis il est temps d’aller préparer ses affaires pour le marathon et au lit car une certaine pression commence à monter au fur et à mesure que l’heure du départ de la course arrive. Bonne nouvelle il va faire très beau, très chaud même car il annonce déjà +18°C, à 8h30 et plus chaud de la journée +26°. Bref un petit bain dans le Tibre serait-il le bienvenu, Non ? Quoi qu’il en soit, s’il est aussi pollué que la Seine, ce n’est pas la peine de revenir avec des microbes.
Tôt ce dimanche matin, après un petit déjeuner rapide, direction le Colisée en métro. Et non pas d’échauffement d’avant course… Le Colisée, départ de la course, monument historique chargé d’histoires émouvantes et symbolisant la ville de Rome. Déjà pas mal de coureurs avec le t-shirt de la course et de monde pour nous encourager. On entend parler plusieurs langues, c’est vraiment une course internationale. Les premières photos des membres du JCP encore frais et souriants.
9 heures : voilà mes premières foulées devant le grand parvis du grand monument blanc dédié à Victor-Emmanuel II et c’est parti pour 6h42 de course ‘’allure escargot marathoniens’’, mon appareil-photos dans ma ceinture pour immortaliser quelques scènes de ma course dont cette fameuse Pyramide qu’aucun membre du JCP, n’a vu.
Sinon pas besoin de Camel bag, il y aura tous les 5 km soit des ravitos liquides et solides, soit des points éponges. Les ravitos solides souvent composées de bananes plus ou moins mures, des quarts de pommes, d’oranges, un peu de salé vers les derniers kilomètres et de l’eau plate dans des verres ou en bouteille et la boisson énergisante Powered qui me fait exploser l’estomac à chaque gorgée. Un peu de coca ou de l’eau pétillante aurait été les bienvenus.
Sinon pour synthétiser la course je peux dire qu’elle part du cœur de Rome, direction le sud de ville vers une zone semi industrielle et péri-urbaine en longeant le fleuve ou en le traversant de temps à autres, puis nous remontons vers le Nord et passant devant le Cité du Vatican (plus petit état du monde), qui me remplit d’émotion tellement j’ai ressenti une ferveur de la foi chrétienne, lors de mon passage, il y a une messe avec toute sa cour ecclésiastique et ses fidèles qui entonnent des chants religieux vers les 11h00.
Nous arrivons à mi-parcours, voilà l’arche, le tapis bleu, le temps de passage et surtout la fatigue dans les jambes qui vont bien ralentir mon rythme et qui vont m’inciter plus à marcher qu’à courir.
Au ravito du 25ème déjà quelques abandons aux poste de secours. La température est de plus en plus chaude et l’on cherche sur le parcours les parties ombragées. J’ai toujours une petite bouteille d‘eau dans la main et je m’asperge aussi la tête. J’en prends toujours pleins les yeux. Le chrono s’affole maintenant, pour Barcelone ce n’est pas gagné. Voilà une côte, je retrouve un peu d’énergie après un point d’eau mais des marcheuses par groupe de 3 sont toujours plus rapides. Le long des trottoirs quelques groupes de musiques rock ou techno me boostent les oreilles, moins les jambes, alors un simple sourire et quelques applaudissements m’encouragent à continuer.
Nous voilà de retour dans le centre de Rome et sa fameuse Piazza Novana et sa fontaine aux 4 fleuves où déambulent pas mal de touristes.
Allez plus que 2 kilomètres. Je vais tenter d’arriver en 6h30. Hélas voilà que les ballons me dépassent. Je suis écœuré, je tente de les suivre, mais hélas elles ont mieux gérer leur course. En plus le kilométrage ne correspond à ma montre et quelques hectomètres de plus s’affichent entre le marquage et ma montre. Je crois qu’il en sera de même pour les copains. Dernier tunnel, encore une petite montée, et ce sera une petite descente dans des ruelles pavées, dernier tour de la place, je vois l’arche, le compte à rebours, l’Indonésienne me talonne, comment 2 pays qui ont la même religion peuvent ils se concurrencer, hélas ils ont plus nombreux qu’en Algérie. Et voilà qu’elle me dépasse dans les derniers mètres.
6h42 ! Ouf ! Je ne veux plus faire de marathon ! me dis-je sur le coup. Le speaker voyant mon dossard avec le drapeau algérien me demande d’où je viens en italien, puis en anglais. Surpris de mon accent franco anglais, me parle en français, je lui explique la raison et me demande mon impression sur la course et la traduit en Italien, Français et Anglais. Puis il me demande poser pour la photo de finisher, voilà la médaille… MAGNIFIQUE… Un grand sourire et un immense cadeau de 42.800 km pour une découverte insolite, cette ville Rome Antique (ou Romantique selon votre cœur) et son éternelle Dolce Vita.
Il est temps de rentrer à l’appartement, de retrouver les copains qui sont déjà arrivés bien plus tôt avec la belle médaille et qui m’ont fait un accueil triomphal.
Après le marathon, petite visite de Rome avec Alexandra et PJ avec de la pluie, du beau temps et une aventure incroyable dans un ascenseur…
Merci pour votre lecture et vivement la suite.
Robert
BRAVO à Tous pour vos performances
RépondreSupprimerSportivement
Christian.A (Ex-JCP)