La course royale à Versailles

Cette saison, je n'ai pas pu participer à beaucoup de courses à cause de difficultés personnelles que certains connaissent. Et je dois dire que ça me manque parce que, grâce au JCP, j'y ai pris goût. Alors, puisque je savais que j'allais retourner en Ile-de-France ces derniers jours, je me suis mis à la recherche d'une course locale. Et j'ai trouvé cette épreuve à Versailles, en l'occurrence une course de 15 km intégralement à l'intérieur du parc de ce célébrissime château. Je n'ai pas hésité et je me suis inscrit. Je me réjouissais d'y participer jusqu'à ce que les services météo annoncent que ce dimanche 25 juin serait la journée la plus chaude du mois. Bah, le départ étant prévu à 9h00, il y avait peu de risques de souffrir de la chaleur. En fait, si. Comme je devais aller récupérer mon dossard samedi dans ce même parc du château, j'en ai profité, avec mon fils, pour visiter les fameux jardins à la française, 77 hectares tout de même. 

C'est une très belle promenade à faire parmi les quelques 15 bosquets, 155 statues en marbre et 235 vases, le tout inclus dans un parc de 850 hectares.

 

 Je suis content de ne pas avoir à l'entretenir ! Et ce samedi a été un avant-goût de la chaleur qui m'attendait le lendemain. En tout cas, le site est grandiose et, quand on sait que le parc ne représente plus qu'un dixième de ce qu'il était du temps de l'ancien domaine royal, il est difficile de se le représenter. Dimanche, je trouve une place de stationnement gratuit (elles sont rares à Versailles), et, après 30 minutes de marche, j'arrive au départ. Je suis bien en avance puisqu'il est à peine 7h45. Je repère mon sas de départ, un petit tour aux toilettes avant que la foule n'en prenne possession, et je fais ma petite séance d'échauffement sur l'allée de la Petite Venise. 

En trottinant à une allure de 7'30 au kilo, je commence déjà à transpirer. Ça promet pour la suite. 8h30, me voilà au départ devant le Petit Trianon, dans le sas 1h00-1h15, derrière le sas élite, séparé par une rubalise. Finalement, les organisateurs enlèvent cette rubalise et nous nous avançons jusqu'au niveau de l'arche, laissant juste un petit couloir pour les élites au dossard rouge. 9h00 tapantes, le départ est donné. Tout le monde s'élance, la température à l'ombre est de 23°C avec un petit vent de sud-est. Le parcours commence par une descente sur 700 m via l'allée du Petit Trianon et celle de la Petite Venise où je me suis échauffé, à l'ombre des grand arbres, et finalement la température reste supportable. Nous suivons le contour du Grand Canal et du Bras de la Ménagerie avant de nous rendre à la limite ouest du parc. Juste après avoir dépassé l'extrémité du Bras de la Ménagerie, une montée à 4 % sur 400 m nous attend, suivie d'une succession de faux-plats montants et descendants. Premier ravitaillement liquide au km 5. Je prends une bouteille d'eau avec bouchon solidaire. Ça, c'est cool parce que je vais pouvoir la garder sans renverser l'eau. Une courte montée suivie de 500 m de descente et, au km 6, nous arrivons au pied d'une montée d'1 km en plein soleil sur l'allée de Saint-Cyr, avec une pente jusqu'à 8 %. Physiquement cassant, on a l'impression de courir devant un four grand ouvert. Je transpire tellement que la bouteille me glisse des mains et que la sueur me coule dans les yeux. Au bout de l'allée, virage à droite et on retrouve l'ombre des arbres, mais pas pour longtemps. Jusque là, le parcours était composé de grandes lignes droites. Nous arrivons dans une suite de virages et ça devient moins monotone. Nouvelle succession de faux-plats montants et descendants à l'ombre et au soleil, et nous arrivons au deuxième ravito au km 10, au point culminant de la course. Je jette ma bouteille vide et j'en récupère une autre. Je m'arrête quelques secondes pour pouvoir boire tranquillement et je m'arrose la nuque et le dos avec le reste d'eau. Encore 3 km de montées et descentes avant une partie plate le long du Grand Canal et du Bras de Trianon, puis 400 m de montée avant l'arrivée. J'ai chaud et soif, mais je donne tout sur les 300 derniers mètres, franchissant l'arrivée en 1h16'23", alors que j'avais tablé sur moins de 1h15.

 Je suis malgré tout satisfait. Ravito solide et liquide à l'arrivée. Je trouve une place à l'ombre pour manger et boire, et surtout tenter de refroidir la machine qui est en surchauffe. Pour l'anecdote, j'ai reçu un mail des organisateurs indiquant qu'ils avaient éprouvé des difficultés techniques liées à la chaleur excessive sur le matériel et que le premier classement mis en ligne n'était pas exact. Du coup, je me retrouve 850ème/6722 finishers et 19ème/287 M4. D'ailleurs, les services de secours, et notamment la Croix Rouge, ont dû effectuer plusieurs brancardages et transports à l'hôpital suite aux malaises des participants. 45 n'ont pas franchi la ligne d'arrivée et le dernier classé a parcouru les 15 km en 5h42'40". J'ai eu une pensée pour les participantes de la course des princesses dont le départ a eu lieu à midi et qui a connu une très grosse vague d'abandons. 

Jacques