Et nous remontons… normalement l’unique ravito est au km 22. Tenir jusque là ! Les brûlures d’estomac que je traîne depuis le début sont en train de s’estomper doucement, mes intestins fêtards sont allés se coucher. Cool, j’aurai plus que les crampes à gérer.
Mon chaperon Thierry est toujours là, deux centième tentative pour le faire partir devant, rien à faire, il est têtu l’animal. Pourtant c’est lui qui a les clés de la voiture, donc sa motivation est ailleurs (Note pour l’avenir # 3 : lui demander pourquoi)
Enfin, les percus annoncent le ravito. Décidément, ils sont trop rapides ces musicos. En plus ils mettent une ambiance d’enfer et les nombreuses personnes qui sont là pour encourager un membre de leur famille ou un ami dansent au rythme des tambours. Ils ont un petit coté "trans express" que j’aime beaucoup. Malheureusement je ne suis pas réceptif.
Mes gourdes sont vides, je suis à sec.
Je prends le temps. Je mange un peu, pas que j’ai vraiment faim, mais j’essaye de gérer comme je peux et il ne faudrait pas, en plus, faire une hypo. Je fais quelques étirements, ça différera peut-être mes crampes de quelques centaines de mètres.
Je refais le plein d’eau. Je ne vois pas Thierry, enfin il fait sa course.
Un quart d’heure plus tard, je repars, et cékikikélà à m’attendre ?
Encore six km plutôt montants, pour revenir sur les éoliennes, je dois faire une drôle de tête parce qu’une secouriste, me voyant passer, me demande si je vais bien.
Que répondre d’autre que; très bien, merci, et vous ?
Si je commence à lui dire tout ce qui ne va pas, je vais être hors délai à l’arrivée.
29ème kilomètre, je sais que maintenant ça descend jusqu’à la fin, j’ai des crampes qui se déplacent dans les cuisses, devant; derrière; en haut; en bas. J’alterne course et marche.
J’ai un petit creux, Alléluia, ça va mieux de ce coté là. Je fais une petite pause, je mange une barre, et je bois beaucoup.
Ça me donne un petit coup de fouet, et comme la descente ne fait que commencer, je n’ai pas encore de crampes dans les mollets. Je décide d’envoyer un peu, histoire de faire un maximum de distance avant l’arrivée de celles-ci.
J’ai de la chance, la descente se passe plutôt bien et les crampes n’arriveront qu’en toute fin de descente dans une partie vraiment très raide.
Le village est en vue, on entend le micro, reste un kilomètre de bitume pour le rallier, cette partie qui nous parait à tous, interminable, où quoi qu’il soit arrivé, où quoi qu’il arrive encore, rien ne vous empêchera de finir, sur les genoux s’il le faut.
Encore un petit raidillon dans le village.
Incroyable, les filles du JCP sont restées là, pour nous encourager. J’ai envie de crier tellement mes crampes me font mal, et pourtant, elles arrivent à me faire courir pour la photo. Je leur dois bien ça, bon sang.
Quelle belle galère, c’est une course magnifique mais tellement exigeante, il faut être bien prêt pour la faire (ah, c’est peut-être ça, alors…)
Un très, très grand merci à Thierry, qui m’a vraiment traîné comme un boulet du début à la fin.
Un immense merci aux filles pour leur incroyable soutien. Bravo aussi pour leur course respective, la veille, qu’elles ont avalé avec des temps plus que respectables.
Bravo à l’organisation, pour toute cette ambiance et cette logistique, et aussi pour l’excellent bœuf à la broche
Bravo à Philippe C pour son temps canon, et à mon collègue Pascal qui, avec son 4h40, nous met quand même 1h06 (petit con).
Et surtout, un grand bravo à notre star du club, Bruno.
Je n’arrive pas à imaginer faire ma course 3 fois de suite pour égaler son exploit. Chapeau Champion.
Je félicite également tous les gens qui arriveront à cette phrase sans s’endormir, vous pouvez constater que je suis aussi grande bouche à l’écrit qu’à l’oral !
Laurent
un super recit j'ai l'impression de refaire la course . Pour etre honnete les 30 premiers kms se sont bien passes mais la derniere descente a ete tres dure et Laurent malgre les crampes et les douleurs diverses et variees etait devant. En resume une bien belle course tres exigeante ou il n'y a pas ou peu de periode de recup
RépondreSupprimerpour info les premiers ont mis 2h 56!!!!!
pour finir bravo a tous les jcpiens et jcpiennes un grand bravo a Bruno qui a realise 1 perf exceptionnelle , un grand merci aux filles pour leur patience et leur gentillesse et aussi un grand merci a mon binomme qui lui m'avait traine au gerbier.il y a que la course a pied pour vivre des moments comme ça.
thierry
Bravo à vous deux et à vous tous ouf cette belle course que Laurent nous fait jolie ment revivre.
RépondreSupprimerOn reconnaît l'esprit du jcp. Bravo Laurent pour ton nouvel exploit et Thierry qui honore son titre de président. ( il avait fini le ventoux en m'attendant à 3 km de l'arrivée) en bichonnant ses membres.
RépondreSupprimerNote pour l'avenir #4 : Faire des récits courts !
RépondreSupprimerAnnulation de la note # 4, le récit n'était pas trop court !
SupprimerCourse longue = récit long.
Ça nous promet encore un beau récit pour la maxi race... oups, il vient à peine de se remettre de l'Ardéchois que la maxi race et ses 43 km et 2800m de D+ arrive à grand pas.
Un vrai récit d'un homme de théâtre !! bravo Laurent et même si tu en as ch.. tu peux dire que tu l'as fait!! félicitations encore ainsi qu'à Thierry qui ne t'as pas lâché d'une semelle. J'en profite aussi pour féliciter tout ceux qui ont participé aux courses et un grand "respect" à Mr Bruno !!!
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