8h30 c’est
l’heure du départ. Tous les coureurs des deux courses, 45 et 25, partent en
même temps. Les conditions météo sont des plus pessimistes car il a plu toute
la nuit et on imagine sans grand effort que les terrains seront des plus gras.
Un tracteur nous ouvre la voie par une petite boucle autour du centre
historique puis nous voilà élancé sur 24 km de sentiers et montées. Plus de 400
coureurs s’étirent et colorent les étroites ruelles de Chanac. Vu le nombre, ça
ralentit avant d’atteindre l’église et la tour carrée. Un peu de patience, le
principal c’est d’arriver au bout.
À la sortie du village, c’est un long serpent de trailers qui longe les bords du Lot. Un bouchon se crée car le chemin est en dévers et un trou d’eau s’est formé sur le chemin obligeant de passer un par un. Un bénévole est là pour la sécurité et nous fait passer à tour de rôle. Ne voulant pas faire comme tout le monde, je mets les pieds dans le trou d’eau sous l’œil amusé de Phil, Fred et Bianca. Je gagne quelques mètres avant qu’ils ne me rejoignent.
Un œil rivé sur la montre, je guette mon avancement. Bon je crois que le chemin devrait être roulant au moins jusqu'au 5ème km. Je me sens bien, le stress du départ passé, me voilà rafraichi par la température et très vite par une petite pluie fine qui annonce quelques bonnes averses. On savait que le soleil ne serait pas toujours présent mais ça ne me gène pas trop, j’aime bien ce petit climat qui me rappelle quand je vivais sous d’autres latitudes. Les fortes chaleurs peuvent vite devenir pénibles.
À la sortie du village, c’est un long serpent de trailers qui longe les bords du Lot. Un bouchon se crée car le chemin est en dévers et un trou d’eau s’est formé sur le chemin obligeant de passer un par un. Un bénévole est là pour la sécurité et nous fait passer à tour de rôle. Ne voulant pas faire comme tout le monde, je mets les pieds dans le trou d’eau sous l’œil amusé de Phil, Fred et Bianca. Je gagne quelques mètres avant qu’ils ne me rejoignent.
Un œil rivé sur la montre, je guette mon avancement. Bon je crois que le chemin devrait être roulant au moins jusqu'au 5ème km. Je me sens bien, le stress du départ passé, me voilà rafraichi par la température et très vite par une petite pluie fine qui annonce quelques bonnes averses. On savait que le soleil ne serait pas toujours présent mais ça ne me gène pas trop, j’aime bien ce petit climat qui me rappelle quand je vivais sous d’autres latitudes. Les fortes chaleurs peuvent vite devenir pénibles.
Bon jusqu’au 5ème kilomètre j’ai mon
trio de JCPiens en ligne de mire que je rattrape car ils font pipi en cœur, c’est une solidarité de… club.
À
partir du 8ème kilomètre nous voilà sur les premières grosses montées. Elles se
font sous les bois bien pentus, mais abritées de la pluie. Je les fais en
marchant car je dois garder de l’énergie.
Mon trio me double et je ne les reverrai plus. Nous atteignons un large chemin, la pluie redouble et peu de chance d’admirer le paysage. Beaucoup de trailers me dépassent. Puis la 2ème étape de la montée pour atteindre les 1000 d’altitude se présente. Je fais partie déjà des derniers mais je reste dans un groupe. Arrivé à la cime, c’est un large chemin descendant qui nous attend avec beaucoup de flaques. Dois-je les éviter ? Non, c’est moins dangereux.
Mon trio me double et je ne les reverrai plus. Nous atteignons un large chemin, la pluie redouble et peu de chance d’admirer le paysage. Beaucoup de trailers me dépassent. Puis la 2ème étape de la montée pour atteindre les 1000 d’altitude se présente. Je fais partie déjà des derniers mais je reste dans un groupe. Arrivé à la cime, c’est un large chemin descendant qui nous attend avec beaucoup de flaques. Dois-je les éviter ? Non, c’est moins dangereux.
Puis un bénévole m’indique le chemin
à prendre et m’annonce d’être prudent car il y aura de bonnes descentes très
risquées. Sauf qu’il a oublié de me dire qu’avant la descente, il y a un
passage technique ou je suis presque à m’allonger tellement le terrain est
glissant et j’ai dû ramper car peu de végétation pour m’aider à avancer. Les
traces des chaussures qui ont glissé m’indiquent de ne pas mettre les pieds à
cet endroit. Ce fut ma première épreuve mais d’autres plus pittoresques vont
venir.
Après ce passage technique, me voilà sur un plateau "comme dans le Vercors" m’avait dit Phil à son premier coup de téléphone. Je sens qu’enfin on va se faire plaisir et courir un peu. Une percée dans les nuages et le soleil éclaire un paysage de toute beauté. La Lozère est là, à mes pieds. C’est superbe. Bon surtout ne nous égarons pas le chrono tourne et je m’inquiète de la barrière temps au 17ème km. Phil me rassure par téléphone.
Après un petit tour sur le plateau, le chemin descend de plus en plus raide. Un couple de filles me dépasse mais une première forte descente les fait crier à la moindre pente ardue. Puis voilà la 2ème épreuve. Une descente en rappel sur un véritable terrain en forme de toboggan. Des cordes sont mises pour la sécurité et chacun fait comme il peut pour descendre cette portion digne des acrobates. Mes féminines poussent de tels cris à chaque pas que je me pose des questions si c’est vraiment de la peur ou du plaisir. À moins d’un accouchement imminent ? Savent-elles que je bosse en clinique ? Alors ! C’est pour aujourd’hui ou pour demain ?
Bon maintenant la terre mouillée ne
me fait plus peur. Allez plus que 4 km et je serai au petit village de Salette,
le seul ravito du 25 km. Avant la 3ème épreuve avec de nouveau une descente
sur 50 m, il y a de la pente mais moins humide car le soleil commence a assécher le terrain. Les cordes supportent bien mon poids et je
descends sans faire de chute. C'est ma hantise durant ce trail. J’entends le
bruit d’une cascade, mais pas question de s’arrêter pour prendre une douche.
Cet endroit s’appelle le Paradis me disent des bénévoles. Ils sont aussi là pour
ralentir l’ardeur des coureurs mais à ce moment du parcours je suis en sous
régime.
Puis le chemin devient descendant mais avec de temps à autres de gros rocs cubiques à enjamber. Nous arrivons sur une route mais le chemin passe sous trois ponts successifs, il est roulant sauf que nous avons de l’eau jusqu’aux genoux. L’eau est glacée et me coupe la circulation sanguine. Impossible de retrouver un rythme de course. Un panneau m’annonce la bifurcation à 1 km. Je regarde ma montre il est déjà midi et la barrière temps ne va pas tarder à tomber.
17ème km. Contrôle et
ravitaillement. Je bois pas mal de coca, du salé et me voilà reparti. Il me
reste 8 km. Je crois être au bout de mes peines mais là c’est 4 km de montée
encore plus dure que les descentes. La première partie est légèrement
montante et l’on retrouve les coureurs du long parcours, ils me dépassent les
doigts dans le nez.
Avant dernier contrôle, c’est 1,5 km de
très forte montée digne des 3 derniers km de la course Die-Col de
Rousset.
Et là je m’assèche encore un peu plus, mais j’arrive quand même avec un rythme de marche doux et régulier. Je sens que c’est la dernière grimpette. Mon envie de recourir me reprend dans la descente. Le chemin est superbe et donne envie d’accélérer. Quelques coureurs du 45km me dépassent à nouveau, je les encourage et leur dit mon "admiration, télévision "c’est dans une chanson d’Alain Souchon. Je sens que c’est bientôt la fin.
Et là je m’assèche encore un peu plus, mais j’arrive quand même avec un rythme de marche doux et régulier. Je sens que c’est la dernière grimpette. Mon envie de recourir me reprend dans la descente. Le chemin est superbe et donne envie d’accélérer. Quelques coureurs du 45km me dépassent à nouveau, je les encourage et leur dit mon "admiration, télévision "c’est dans une chanson d’Alain Souchon. Je sens que c’est bientôt la fin.
Un panneau de rando m’indique Chanac
à 1,2 km. Je suis sauvé. J’appelle les copains qui m’attendent pour aller
manger car il est plus de 13h00. Passage sous des anciennes grottes.
J’entrevois Chanac qui est bien loin en bas. Il ne me reste que 2 km de descente qu’il faut quand même gérer sans chuter car les muscles des cuisses sont très sollicités. J’entends la voix du speaker. Les premières maisons du village. Un dernier passage sur un chemin où l’eau de pluie a formé un ruisseau, histoire de rincer un peu les chaussures.
J’entrevois Chanac qui est bien loin en bas. Il ne me reste que 2 km de descente qu’il faut quand même gérer sans chuter car les muscles des cuisses sont très sollicités. J’entends la voix du speaker. Les premières maisons du village. Un dernier passage sur un chemin où l’eau de pluie a formé un ruisseau, histoire de rincer un peu les chaussures.
600 mètres avant l’arrivée.
J’appelle les copains. Il faut repasser devant la tour et l’église en sens inverse;
passage dans les ruelles étroites et les derniers escaliers qui font bien mal.
Je vois les copains qui
m’encouragent, une haie d’honneur, des bravos et plus encore.
Voilà l’arche d'arrivée; un beau sourire pour terminer ces 25.400 km avec environ 1200 m de D+. Le plaisir de terminer sous les encouragements fait oublier toutes les difficultés de ce trail court.
Voilà l’arche d'arrivée; un beau sourire pour terminer ces 25.400 km avec environ 1200 m de D+. Le plaisir de terminer sous les encouragements fait oublier toutes les difficultés de ce trail court.
Merci aux organisateurs de nous avoir tracé un si beau parcours et merci aussi aux bénévoles pour leurs présences par tous les temps.
Robert
Pour finir, un petit hommage au moniteur de ski des bronzés, décédé ce week-end.
| Ce qui ne va pas, Mr Le Guen, c'est le planté de bâtons |
L'album photo viendra plus tard.








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