Marathon de Paris

Voilà, déjà un an que je me re-inscrivais pour la 40ème édition du marathon de Paris.
Après une 1ère participation en 2014 pour découvrir cette distance et l'épreuve, je me relance donc dans cette course mythique avec l'intention de faire mieux, voir beaucoup mieux.
Certains diront que c'est pas difficile de faire mieux que mes 4h50 !!! Ils n'ont pas tort....

Après une préparation somme toute normale, un semi de Bourg lès Valence bouclé en 1h40 avec plutôt de bonnes sensations, j'aborde donc confiant l'épreuve même si je sais que je manque de sorties longues et que les derniers kilomètres risquent d'être durs....

Dès jeudi soir, direction donc la capitale... vendredi matin, me voilà au salon de running porte de Versailles pour y récupérer mon dossard.
Le salon est presque désert, je récupère mon dossard et mes lots (un sac à dos et quelques babioles) en 2 min et je peux arpenter les allées sans problèmes pour y découvrir peut être mes futurs trails et courses.

Dimanche matin, mon cousin me dépose à 9h au pied des champs Élysées, les 1er coureurs viennent de partir et je rejoins mon sas 4h tranquillement. L'ambiance est à la fête, on sent les gens heureux d'être là et la peur des attentats ne se fait pas sentir.
A noter quand même que sur les 57 000 dossards vendus seuls 47 000 ont été récupéré et que nous serons 43 000 environ à franchir la ligne d'arrivée...

9h50 ! enfin le départ !!! ça commence par une descente magique des champs, puis la rue de Rivoli, le Louvre et arrivée à Bastille pour le 5ème kilomètre.
Je passe en 26 min, bien en jambes, conforme à mes prévisions espérant boucler ce marathon en 3h45. 10ème km en 52 min, passage par République, puis Vincennes, je suis toujours bien, ma compagne et ma famille m'attendent au virage de l'hippodrome au 4eme, je suis encore bien frais.
Retour dans Paris, remontée de la rue Daumesnil pour le passage au semi que je boucle en 1h53, là encore bien dans le rythme espéré.
Re passage par Bastille, puis on attaque les quais et où l'on longe la Seine sur 10km. Je suis encore très bien et je passe au 25ème en 2h16 sans encombre. A l'approche du 30ème, ça devient plus dur et je décide d'être prudent, de baisser mon rythme et de suivre le meneur d'allure 4h, je suis au 30ème en 2h48, ce qui est encore plutôt bon.
Passage devant la tour Eiffel, le maison de la radio puis on prend à droite direction le parc des Princes et le nouveau stade Jean Bouin. Ça devient plus dur... mais pas que pour moi !! ça tombe comme des mouches, ça marche, ça s'étire, ça boite.....faut dire que le soleil bien présent et les 20 degré sont pèsent sur les troupes. J'arrive au 35ème en 3h25 en ayant mis déjà près de 40 minutes pour boucler ses 5 kilomètres.

Je pensais que ça allait quand même le faire pour au moins les 4h quand au 37ème, je me chope 2 crampes qui me tétanisent complètement les jambes. Je m'assois au bord et demande de l'aide pour m'étirer. Je reste bien 5 min ainsi à souffrir de ses maudites jambes... je remercie les spectateurs de leur aide et je repars tout doux les cuisses encore très douloureuses. Je finis donc le course en alternant petit footing et marche au grè des humeurs de mes quadri qui crient famine si j'ose accélérer au delà des 10km/h. Résultats le temps passe et j'en finis en 4h27.

Que dire ? que penser de tout ça ? de ses sacrifices ? des efforts consentis ?
Bien sur, j'ai fini et j'ai mérité comme tous les autres ma médaille, mon tee shirt de Finisher, les encouragements fournis et nombreux des spectateurs présents, de ma famille, de mes amis et des JCPiens et JCPiennes. Mais ma déception est grande que de pas pouvoir boucler ce marathon en moins de 4h. Pourquoi ? Que m'a t'il manqué ? Peut être ne suis je pas fait pour ça ?

Je retiendrai quand même la joie de franchir cette ligne d'arrivée, cette joie de pouvoir courir dans les rues de Paris, de voir et d'entendre ces milliers d'anonymes nous encourager tout au long du parcours. Je ne sais pas si je reviendrai un jour à Paris... pas sur !
Peut être irais-je plutôt tenter ma chance ailleurs !
En tout ça reste quand même une belle course (certes bien sur ça reste aussi un sacré bizness!) il n’empêche que ça met des frissons incroyables que de se lancer à l'assaut de ce marathon !

Merci, encore à toutes et tous de vos encouragements, à ma compagne, mes parents qui eux aussi ont pris sur eux pour me mettre dans les meilleurs conditions !

A très bientôt aux entrainements.

Pierre Jean 

Vidéo de la course ICI.