Alors avant de vous raconter la sortie rando, il faut que je vous parle de notre départ de Montélimar. Nous avions rendez-vous à 5h45, mais ma ponctualité légendaire fut à nouveau confirmée et Béa en a subi les conséquences. 5h45 Béa m’attend devant chez Bernard mais comme je suis en retard, elle me téléphone pour gagner quelques minutes. Je pars avec 5 minutes de retard, je loupe le lieu du rendez-vous car je ne la vois pas, je me dirige chez Bernard, coup de fil sur le portable, elle m’attend au rond-point et enfin je la retrouve, nous pouvons partir. Il est 6h00. Je compte prendre l’autoroute histoire de gagner du temps car Phil nous attend à 6h30. Je lui dis que nous serons dans les temps. Ce n’est pas sans compter sur le temps de trajet pour arriver à l’autoroute (+10mn), que je me trompe de file et la barrière ne s’ouvre pas. Obligé de faire marche arrière, heureusement qu’il n’y a personne. Et Béa qui me dit que ces petits contre-temps en diront long sur la suite de la journée. Je rajoute que je ne connais pas la randonnée, ni le lieu et j’ai seulement le parcours sur une feuille blanche et un carde détaillé IGN. Pour moi le reste c’est de l’aventure, et comme c’est seulement de la randonnée donc pas d’heure de départ, ni de chrono, ni de classement. Seulement le plaisir de randonner et découvrir un lieu et ses paysages. Je ne sais comment Béa a jugé mon organisation mais là encore je n’ai pas gagné sa confiance.
6h50 est l’heure du départ de Valence pour une arrivée à 8h00 aux Glovettes, et comme il est tôt pour entamer le parcours qui devait être de 8 heures, je me suis dit qu’un petit café serait le bienvenu avant le départ sous l’œil médusé de Béa. 8h20 nous nous mettons en route, oui mais où est le départ car 3 chemins se proposent à nous. Alors nous suivrons dans un premier temps les marques du GR jusqu’à la bergerie de La Fauge puis des marques de PR direction le lac des Prés à 1748 m et un départ de télésièges.
La fiche nous indique de retrouver l'arrivée et la fin des télésièges à une altitude de 2000 mètres. Le chemin normal zigzague entre les pylônes des télésièges mais mes 2 compères trouvant que le chemin est facile, décident d’aller au plus court et c’est par 2 grosses bosses qui nous allons entamer cette première ascension sous un soleil déjà puissant qui éclaire les paysages magiques de cette partie du Vercors Isérois.
Ils sont en forme et grimpent plus facilement que moi. Ils font des pauses pour m’attendre aux quelques points ombragés. En effet l’ombre sera rare aujourd’hui comme les points d’eau. A part les lacs il n’y en aura pas et chacun a prévu la quantité nécessaire et c’est déjà pas mal.
Après ces 2 raidillons, le sentier pour accéder à la cime des télésièges a deux options, une par un large sentier où il y a une multitude de randonneurs, et la voie plus technique, plus courte mais plus raide et où l’on doit passer sur 2 cimes digne des courses de montagne comme celle fait par Phil à Méribel mais avec des passages sur des lapiaz. Ce sont des roches de calcaires qui au fil de l’érosion sont devenus comme des lames avec de larges fentes et donne un aspect de milles feuille renversé. Il n’est pas toujours évident de poser les pieds dessus ce qui rajoute une difficulté à notre parcours de randonnée.
Au fur et à mesure de l’ascension les massifs de la chaine de Belledonne, de l’Oisans et du majestueux Mont-Blanc se détachent des nuages et se dévoilent à nos yeux admiratifs dont certains ont encore des neiges éternelles. Quel spectacle, l’un des joyaux de la nature !
Nous arrivons enfin à la cote 2000 mètres. En face se dévoile la Grand Moucherolle, puissante, massive et calcaire, en bas le lac de Moucherolle d’un bleu émeraude, en face de nous le col des 2 sœurs (Sophie et Agathe, 2 massifs qui délimitent la chaine du Vercors) et derrière nous, dans la vallée les villages de Correcon-en-Vercors, Villard-de-Lans et quelques massifs du Vercors Nord.
Après une courte pause pour l’apéro, nous allons rester en crête avec de nouveaux passages sur des lapiaz. Je commence à vraiment peiner. Le parcours, l’attitude ou le soleil, je n’ai pas beaucoup d’énergie au contraire de Phil et Béa qui me distancent de 5 à 10 minutes par endroit mais ils font souvent des pauses pour m’encourager à les rejoindre mais je perds très vite de la vitesse et il en sera ainsi tout au long du parcours. A une bifurcation Phil propose de redescendre au lac pour la pause pique-nique mais voyant que le col des 2 sœurs n’est pas trop loin, et comme nous allons avoir plus de 300 m D-, je lui préconise d’avancer en direction du col et nous verrons après.
Certes il n’y a pas beaucoup à faire mais c’est vraiment un calvaire cette demi-heure pour faire à peine 500 mètres. Toujours sur des chemins caillouteux mais il sera récompensé par la vue d’un troupeau de chamois peu farouche qui s’habitue à l'homme. Ici la nourriture doit être rare pour nos caprins.
12h30 nous voilà au Col, pas mal de monde pique-nique où font une pause avant de revenir à Villard par le télésiège. Pas d’ombre pour notre casse-croute, Béa en bonne maman a tout prévu dans son sac pour les pauses et pour le dessert. Nous dégustons des morceaux de melon encore bien frais ainsi d’une bonne pèche Bio de la Drôme. Elle est comme ça, Béa, lors de ses précédentes sorties elle pense toujours à un petit + qui fera plaisir à ses amis et je trouve cela fort sympathique. Elle a du cœur, il faut le dire.
Je suis bien requinqué pour affronter la Grande Moucherolle mais aux dires des personnes rencontrées sur le parcours, l’ascension est assez difficile, avec un passage dans un cheminée, une vire déconseillée aux gens qui ont le vertige, il semble qu’il faut avoir de bonnes chaussures de marche et non des trails comme nous avons. Alors après discussion, nous allons d’abord continuer un peu le parcours, mais plus nous nous rapprochions de la cime, plus le chemin se faisait pentu et très technique.
Alors nous avons écouté la voie de la sagesse, malgré une tentative de Phil d’aller un peu plus haut, mais hélas pas de marquage et le terrain est tellement pentu que l’on ne sait où aller. Nous sommes redescendu et avons rencontré un père et son fils qui connaissent bien l’endroit car ils habitent un partie de l’année à Villard. Quelques paroles échangées, nous les admirons de les voir monter. De temps a autres nous guettons leur ascension mais nous les voyons redescendre au bout d'un quart d'heure. Alors la question est sur le bout des lèvres.
Pourquoi sont-ils revenus sur leurs pas ? Ont-il atteint le sommet ? Le sommet est-il vraiment accessible ?
Nous souhaitons leur poser ces questions. Arrivé au bord du lac pour une pause bain de pieds. Les voilà qui passent pas loin. Alors Phil et Béa se dirigent vers eux et ils expliquent la raison de leur retour. Béa, au contact très facile, discutera un bon moment avec eux. Et comme l’heure passe le père nous conseille d'aller au plus court et de les suivre pour retrouver le départ. Alors nous voilà parti tous les 5 sur des larges chemins qui servent de pistes de ski durant l'hiver.
Bon cette fois ci, plus besoin de feuille ni de carte. Nous allons suivre le chemin jusqu’aux Glovettes. La première partie est vraiment pentue et beaucoup de gravillons sur les chemins. De temps à autre le dérapage contrôlé est conseillé pour ne pas tomber. Nous talonnons nos acolytes qui nous indiquent le chemin le plus court car par endroit il y a plusieurs sentiers, c’est là que je découvre les canons à neige. Histoire de raccourcir à nouveau, un terrain pentu et herbeux nous laisse entrevoir en contre bas le chemin du retour. Nous allons le prendre crièrent en cœur Phil et Béa. Je ne suis pas très chaud mais au bout de 30 secondes je décide de les suivre, non sans appréhension. Je ne suis toujours pas fan de descente. Et c’est parti ! Attention les chevilles. 10 minutes de bonheur absolu ( pas pour moi en tout cas). Phil et Béa sont arrivés depuis quelques minutes. Une pause eau et madeleine avant de repartir.
Nous allons suivre le chemin sachant qu’il faut descendre. Nos 2 gars nous retrouvent et ensemble nous faisons les derniers hectomètres pour arriver aux balcons de Villard, l’une des station de Villard d'où partent des téléphériques pour les pistes de ski. Une pause aux toilettes pour se rafraîchir car il fait de plus en plus chaud (la canicule n'est pas loin, même à cette altitude) et c’est reparti pour atteindre les Glovettes. Oui mais il y aura encore la côte, certes pas beaucoup mais je suis fatigué, je traine la patte et il y a encore 1.5 km qui semble terrible. Une petite fontaine avec une eau bien fraiche à mi parcours. Ça y est, j’entrevoie les immeubles de la station. C’est par un fort chemin pentu que l‘on termine cette randonnée. Non sans mal pour moi. La voiture n’est plus très loin. Voilà pas tout fait 20 km à la Garmin. C’est la fin et je retrouve le sourire devant 2 bières, la première pour oublier la soif et la seconde pour savourer cette journée en compagnie de Béa qui est adorable.
Je n’ai pas eu autant la forme qu’au Jocou mais je peux dire maintenant que l’endroit est magnifique et magique.
Merci à Phil et Béa pour cette belle journée. A une prochaine.
Robert
Les photos ICI.
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