jeudi 7 décembre 2017

La Saintexpress

Me voilà de retour pour refaire la saint-express avec les‭ ‬3000‭ ‬participants et cela me fait toujours plaisir d'y participer.‭ ‬Je serai plus modeste‭ ‬par rapport à Cédric,‭ ‬Matthieu,‭ ‬Cyril,‭ ‬Alain,‭ ‬Laurent,‭ ‬et PJ qui vont faire la totalité du parcours avec‭ ‬76‭ ‬km sur un terrain des plus difficiles depuis‭ ‬2012.‭ ‬En effet c'est une météo hivernale avec des températures négatives,‭ ‬un vent, certes pas violent‭, ‬qui accentue la sensation de fraîcheur et surtout un terrain bien enneigés avec des plaques de verglas qui ne vont pas arranger le rythme de la course.‭ ‬ Avec pas mal de chutes surtout dans les parties descendantes, ‬mais cela ne fit pas peur aux membres du‭ ‬JCP qui finirent avec de bon chronos et purent récupérer le fameux t-shirt Finisher‭ ‬2017‭ ‬qui cette année est à la bonne taille.‭ ‬

Coté organisation,‭ ‬comme l'an dernier,‭ ‬les dossards sont à retirer à la Halle Tony Garnier,‭ ‬ce qui‭ ‬se fera de façon méthodique et rapide tandis que Cédric et Mathieu le feront de leur coté, si bien que nous ne pourrons pas faire la photo de groupe.
Après un petit tour dans les stands de courses,‭ ‬une photo polaroid sponsorisée,‭ ‬il est temps pour les copains d'aller récupérer les sacs avec leur vêtements pour courir et se diriger vers St-Étienne tandis que je serai le gardien de la clé de la voiture.‭ ‬Donc premier challenge pour moi,‭ ‬arriver en entier pour pouvoir leur remette le précieux sésame pour rentrer sur Valence.‭ ‬Ma blague de dire que j'ai cassé la clé lors d'une de mes chutes ne fut pas d'un grand succès.

Quant à moi je vais pouvoir manger ma salade de pâte,‭ ‬ma pomme,‭ ‬mes clémentines et mes feuilletés de saucisses dans ce parking quasi désert à‭ ‬deux ‬pas du départ car l'organisation de la course avait bloqué l‭’‬accès.‭ ‬Les coureurs furent obligés d'aller bien loin.
 
En attendant le bus qui va m'amener à Ste-Catherine, je flâne encore un peu dans la halle Tony Garnier et écoute une conférence sur la gestion de la course et un cours sur la biologie.
21h30,‭ ‬j'arrive à avoir un bus non sans mal car tout le monde veut monter en même temps.‭ Après‭ ‬45‭ ‬mn de route dans cette nuit glaciale,‭ ‬nous découvrons déjà les champs couverts de neige,‭ ‬les chemins bien gelés et la seule tente de Ste-Catherine qui doit contenir tous les coureurs,‭ ‬ce qui va s'en dire que nous allons encore une fois être bien tassé jusqu'à l'heure du départ vers‭ ‬23h00.‭ ‬Le temps d'attente fut bien raccourci par rapport à l'an dernier où j‭'‬avait attendu presque‭ ‬2h30.
A‭ ‬1/4‭ ‬d'heure du départ,‭ ‬il est temps de sortir pour prendre l'air,‭ ‬ajuster mes vêtements pour éviter le froid et me voilà parti dans la‭ ‬3ème vague vers‭ ‬23h30.‭ ‬Un peu angoissé,‭ ‬je suis fou d’être venu mais je fais parti de ces‭ ‬3000‭ ‬coureurs,‭ ‬alors comme un sentiment de solidarité et le plaisir de courir ensemble, je me lance dans la course et me dis que si j‭’‬avance avec prudence je pourrais y arriver, ce qui fut le cas avec une petit larme quand j'ai passé l'arche d'arrivé au point que le speaker m'a donné une tape sur l'épaule en voyant mon visage.‭ ‬Merci de cette marque encouragement.

Et me voilà parti pour‭ ‬46‭ ‬km,‭ ‬1000‭ ‬m de D+,‭ ‬et‭ ‬1500‭ ‬m de D-‭ ‬avec‭ ‬3‭ ‬points de ravito et de contrôle au‭ ‬13e km à St-Genou le Camp,‭ ‬puis à‭ ‬24‭ ‬km ‬à Soucieu en Jarrest,‭ ‬au‭ ‬36ème km à Chaponost et les‭ ‬10‭ ‬derniers kilomètres interminable jusqu'à la halle Tony Garnier.

La première partie sera la partie la plus difficile, comme le signale le roadbook. L'entrée en matière sera sévère sur un parcours avec de la neige et du verglas.‭ ‬Alors je marche beaucoup plus que je ne trottine et avec la frontale je dois surveiller où je vais mette les pieds.‭ ‬Par endroit il y a des feuilles mortes mais dessous se cache des plaques de givres et la prudence est de rigueur.‭ ‬Nous alternons aussi montée et descente et souvent les coureurs mettent des chaines et des crampons sous leur chaussures.‭ ‬Beaucoup font des pauses et ce qui permet de s'encourager et de rester vigilant.
Pas de passage dans le bois d'Arfeuille mais la montée au Signal de Saint-André à‭ ‬930‭ ‬mètre qui sera le point culminant de la course avec une descente en sous bois des plus pittoresque avec cette neige,‭ ‬ces roches givres,‭ ‬ces plaques de verglas et ‬mes chutes malgré ma vitesse de‭ ‬2‭ ‬km/h.‭ ‬
A la cime des‭ ‬bénévoles nous encouragent et ont allumé un feu dans un baril histoire de supporter les‭ ‬-10°‭ ‬C.

  
Après le ravito de St Genou le Camp qui n'est que liquide,‭ ‬nous allons enfin découvrir les chemins sans la neige.‭ ‬Elle n'est visible que sur les cimes et nous alternons routes et chemins certes givrés mais bien plus roulants que la première partie.‭ ‬Je commence à trottiner plus rapidement et je me retrouve avec un groupe qui a le même rythme que moi.‭ ‬Nous resterons ensemble jusqu'à la fin.‭ ‬Le premier du‭ ‬76‭ ‬km me dépasse dans le village de Rontalon.‭ ‬Encore une descente et une montée jusqu'au bois de la Dame puis ce sera direction Soucieu en Jarrest par l'ancien parcours, emprunté en‭ ‬2012,‭ ‬très roulant, certes, sur des crêtes mais avec un vent frais où je m'emmitoufle dans‭ ‬les buffs et j'enfonce mon bonnet à fond.‭ ‬Je suis content car je n'ai pas froid au mains.‭ ‬Ça aide.

Soucieu en Jarrest,‭ ‬me voilà à mi-parcours en‭ ‬4h15.‭ ‬Grand ravito avec solide et liquide.‭ ‬Je bois pas mal de chaud car l'eau de mon Camel est glacée.‭ ‬Les bénévoles sont accueillants et sympas.‭ ‬Je mange aussi du salé.‭ ‬Déjà les premiers abandons recouverts de leur couverture de survie.‭ ‬Un car viendra les récupérer sur Lyon.‭ ‬Un pause pour appeler les copains mais mon téléphone ne supporte pas le froid et s'éteint.‭ ‬Et me voilà reparti pour mon‭ ‬3ème point relais à Chaponost.‭ ‬Je crois me rappeler du parcours.‭ ‬Hélas il a bien changé, est bien plus long car il fera‭ ‬3‭ ‬kilomètres de plus que l'an dernier mais bien plus agréable car plus dans les bois et le long de rivière avec un passage sous le viaduc de Gier que je découvre pour la première fois.‭ ‬Toujours en compagnie de mon groupe,‭ ‬encore une bonne montée qui fait mal aux cuisses,‭ ‬des chemins boisés,‭ ‬un petit pont de métal et nous entrons dans la ville puis nous passons dans plusieurs quartiers résidentiels.‭ ‬Je n'en vois plus la fin,‭ ‬ces ruelles me semblent interminables. Enfin les lumières de gros réverbères et la salle où se trouve encore un ravito solide et liquide. J'y reste‭ ‬15‭ ‬minutes,‭ ‬bonne pause et me voilà parti‭ ‬pour la fin du trail.

Il reste‭ ‬11‭ ‬km mais ils ne sont pas facile, même si au début cela commence dans les bois en longeant un étang.‭ ‬C'est amusant ce mélange de bois et ville, on a l'impression d'avoir la nature en ville.‭ ‬La foulée des coureurs est‭ ‬rapide surtout pour les relayeurs bien plus en forme.‭ ‬Maintenant plus de gel ni de neige, même pas à portée de regard. Même si le jour se lève,‭ ‬il est presque‭ ‬7h du matin, il faut garder encore la frontale.‭ ‬Je l'éteindrai à Ste-Foy les Lyon avant la fameuse montée de l'Aqueduc et ses‭ ‬18‭ ‬%‭ ‬de pente.‭ ‬C'est le passage qui va en tuer plus d'un.‭ ‬Je me rappelle que PJ fut rattrapé par Mathieu il y a‭ ‬2‭ ‬ou‭ ‬3‭ ‬ans.
Au panneau‭ ‬5‭ ‬km,‭ ‬je trouve un peu de baume au cœur,‭ ‬c'est bientôt la fin et surtout je n'ai pas de douleur comme l'an dernier aux articulations.‭ ‬Mais je suis cuit alors les derniers difficultés je les ferai en marchant‭e et je trottinerai dans les parties descentes.‭ ‬C'est parti pour l'Aqueduc,‭ ‬le parc de l'accrobranche et les fameuses‭ ‬200‭ ‬marches du chemin de grappillons qui feront mal aux quadriceps.‭ ‬En guise de soulagement un superbe panorama sur le quartier de la Confluence,‭ ‬ son musée aux formes futuristes et le pont Raymond Barre.‭ ‬Hélas je n'ai même plus la force de sortir l'appareil photos pour ce bel endroit.

Voilà les‭ ‬2‭ ‬derniers kilomètres je retrouve un peu d’énergie grâce aux encouragements du public bien présent.‭ ‬Et voilà l'arche d'arrivée et la larme à l’œil pour avoir terminé cette 64e édition.‭ ‬1964‭ ‬c'est mon année de naissance.‭ ‬Me voilà finisher et toujours fier d'avoir représenter le JCP .

Un immense BRAVO A TOUS,‭ ‬merci aux‭ ‬600‭ ‬bénévoles présents sur le parcours,‭ ‬l'organisation,‭ ‬à la météo car une Saintélyon sans froid ni neige,‭ ‬c'est impensable.‭ ‬Bonne récupération,‭ ‬chapeau pour vos chronos,‭ ‬merci pour vos encouragements par textos et une pensée pour Cédric qui est venu mardi soir à l'entrainement même pas fatigué.
Robert

Quelques photos de presse ICI pour bien résumer la Saintélyon

2 commentaires:

  1. bravo Robert pour ta course et ton récit. si avec ça, avec la vidéo et les photos, ça ne donne pas à certains et surtout certaines (elles étaient où les filles cette année ? ) d'y aller l'an prochain...j’arrête la course à pied !

    RépondreSupprimer
  2. Oh non coach PJ ! tu ne vas pas abandonner ton poste au JCP après ton bel exploit. Bravo et Merci aussi pour ton récit. je n'oublie pas Jenny qui l'a fait l'an dernier en solo aussi. Pour 2018 on pourrait penser à faire une équipe en relais.

    RépondreSupprimer

Après avoir écrit votre commentaire, allez dans le menu déroulant et choisissez nom/url. Renseignez dans nom, ne rien marquer dans url. Aperçu si vous le souhaitez et pour finir publier.
Pour les utilisateurs d'iPad ou d'iPhone, vous faites pareil, normalement ça marche maintenant.
Vous pouvez également répondre au commentaire précédent, c'est la même procédure.
J'ai oublié le plus important, n'hésitez pas à laisser des commentaires, le blog n'en sera que plus vivant.
Merci à vous !