L’histoire fut compliquée mais j’ai mon tee-shirt avec la chèvre. Vu que j’étais privé de sortie club à cause de mon âme paternelle, je me suis dit :
"Tiens c’est peut-être la seule année ou je peux m’inscrire sur le Glandass’trail".
Ça démarre plutôt mal ; je m’inscris le midi à peu près une semaine avant la course et le soir même une annonce sur fesse bouquetin (jeu de mot pour la chèvre, j’en suis pas très fier) nous annonce que la course n’est plus le samedi mais le dimanche. Je comptais sur un super dimanche de récup avec BBQ/apéro et moto GP mais pas là. Je comptais faire le 95 plein de bonnes motivations après le GRV (si tu peux faire ça tu peux tout faire) mais là pas de bol c’est plus que 80 ; bon tant pis j’y vais on verra.
Ah bah oui j’ai vu !
La météo est hostile ; ça annonce des 30 bourrins c est pas bon du tout. Je pars le matin de Portes vers 3h30 je n’ai pas beaucoup dormi (l’inquiétude surement) je roule comme un calus (à l'heure où je vous parle j’ai peut-être plus le permis) je n’aime pas être en retard.
Le départ se fait dans une cours d’un petit restau charmant « Le clos des lilas ». Je retrouve Alain venu avec sa femme, Christine et Sylvie.
Au premier ravito je retrouve les JCPettes avec mes bâtons toujours en carafe mais avec une bonne nouvelle ; y a un autochtone super sympa avec un atelier et des outils. Je coince mon bâton dans son étau et je chope la multiprise version mammouth et crac je débloque le brin ! Je remercie les filles et mon bienfaiteur ; les affaires reprennent !
Je pars au taquet du ravito et s’ensuit pas mal de singles en sous-bois plutôt agréable assez « montagnes russes ». Je rattrape du monde et je tape dans mon capital bien être. J’arrive au 2ème ravito à Glandage avec des gros doutes et une légère déshydratation.Je fais bonne figure, Jack est là avec son drone. Je repars plein de doute pour surement la partie la plus dure. Ça grimpe véritablement en sous-bois, il fait plutôt frais mais j’ai du mal. Je me fais rattraper par un gars sympa qui semble être un local pour bien connaitre le coin.je reprends du poil de la bête jusqu’au col de Peyere ou ce bon Jack a prévu des packs d’eau qu’y m’ont surement sauvé la vie. Quitte à être trahi par mon matériel voilà que ma poche à eau fuie. Je prends le temps de réparer le raccord merdique et devant moi se pointe le Jocou et son énorme ligne de crête ; c’est très beau.
Je ravitaille bien à base de saucisson et de fromage bien coulant. Je suis plutôt content de la météo ; il fait frais à 2000 mètres et des beaux nuages nous cachent le soleil de temps à autre ; ça reste agréable.
Ah bah non les chevilles ont pas tenues le câble servait à rien ; fallait juste compter sur ses couilles (pas facile) mais bon c’était la fin avant la descente annoncée.
Ah bah non y avait encore un pétard !Suite à un débalisage due surement à des C…. la descente se fait dans un certain doute mais bon ça suit le GR, je continue et je mets de la distance avec mes outsiders.
Bon c’est nul ! On arrive sur une route et ça suit le bitume sur 5 kil …je cours mais je chauffe. Je tombe sur une locale super sympa qui m’indique une fontaine. Je bois et repars sur la route afin de rejoindre le dernier ravito à Boulc vu que les 11 derniers kilos sont les même qu’au départ. Les filles sont là ; je ravitaille correctement et je réponds au sondage des bénévoles (super sympas) avec une boule au ventre (putain je la connait la boucle, y a 700 d+). Je double pas mal dans la montées je suis au taquet (merde c’est des gens du 35 HT soit 40 TTC). Retour au col de Mensac pour la descente vers Chatillon. Je cours mais la chaleur me guette et j’ai beau boire j’ai envie de vomir…ça craint !
Je suis à la limite de pleurer mais j’arrive quand même à Chatillon…putain ! C’est pas le même chemin qu’au départ…forcement c’est le ravito du 80 que je ne ferai pas vu qu’il fallait boucler le 65 (pas 61) en moins de 9h30. Fausse excuse de toute façon le 65 a eu raison de moi et le vainqueur du 80 c’est ce Goudard ; la machine 2.0
Je fais 6ème au scratch sur 34 et 1er V1 du au non cumul des places mais je suis super fier de ce podium car comme diraient certains « z'avez qu’à le faire ceux qui diront le contraire »
Ça reste le plus dur des trails que j’ai eu l’occasion de faire mais je crois qu’il rentre directement dans le top 3 des plus beaux. Je vous le conseille si vous aimez la montagne. Les bénévoles sont énormes ; Je kiffe ce genre d’ambiance, familiale et bon enfant. Je fais mon premier podium et j’en suis fier vu la difficulté du chantier ainsi que 6/34 au scratch. Je vais vais me le faire un jour le Goudard !
(Bon…y avait pas de chèvres)
P.S=Message aux amoureux du dénivelé, j’organise une sortie Jocou –col de Grimone-Toussiere INFO à venir sur le blog .
Stéphane
j'ai juste envie de te dire BRAVO
RépondreSupprimerQUEL EXPLOIT ! QUEL PARCOURS! QUELLES PHOTOS! QUEL RÉCIT ! BRAVO STEPHANE et à tous nos CHAMPIONS du JCP Alain, Sabine, Sylvie et Christine
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