Marseille Cassis

Direction Marseille en ce dernier dimanche d'octobre pour participer à la "mythique" course de Marseille Cassis avec ses 20 000 participants.
Il y a un mois quand un ancien collègue de fac te propose pour nos 40 ans de nous retrouver pour aller courir ensemble cette course qui fête justement elle aussi ses 40 ans....c'est la chance de ta vie !!!

Me voilà donc à 7h30 au pied du stade du non moins mythique stade vélodrome, pour y retrouver mes compagnons de course, dont certains que je n'ai pas revu depuis 20 ans....Il fait une temps superbe, pas de vent, ça s'annonce top ! J'ai l'espoir de pouvoir boucler ces 20km en 1h35 ou 1h40 mais ma douleur à l'ischio que je me traine depuis des semaines ne m'inspire pas grande confiance et je redoute les 10 derniers kilomètres descendant, savoir si ça va tenir et si je vais pouvoir me lâcher ?  Dépôt de nos sacs consignes que nous retrouverons à l'arrivée et nous voilà parti pour la traversée du stade au bord de la pelouse avant de rejoindre l'aire de départ sur le boulevard Michelet. Photo oblige dans cet antre aussi impressionnant vide que plein...ne manque plus que le Jump de Van Halen !!!

8h30, nous voilà dans la zone d'attente réservée aux coureurs dit "grand public" entourés par plusieurs milliers de personnes. Pas beaucoup de place pour courir et donc pour s'échauffer, ça annonce un départ à froid !!

9h départ des élites qui mettront à peine plus d'une heure pour finir ces 20km. Puis c'est le départ des sas 1h30, puis 1h45. Nous arrivons finalement très vite sur la ligne de départ et à 9h10 c'est à notre tour de s'élancer sur le large boulevard Michelet encouragés par une foule nombreuse et bruyante.

Les 5 premiers kilomètres sont quasi plat, mais je pars quand même prudemment sur le 1er kilo vu que je ne suis pas du tout échauffé. J'accélère le rythme sur les suivants pour prendre mon rythme à 4.45/km. Je double beaucoup de coureurs des vagues grand public partis avant nous et me retrouve avec les 1h45, ce qui est plus agréable pour courir.

Une petite bouteille d'eau au passage du ravito du 5km (que je boucle en 23min) car il fait déjà très chaud (il est en fait 10h30 à l'ancienne heure) et j'attaque le fameux col de la Gineste. J'aperçois sur ma droite la route qui monte et ces milliers de coureurs déjà engagés, c'est assez impressionnant à voir tout ce monde et toujours pas mal de spectateurs le long du parcours.

Je me cale sur un rythme de 5.15 , 5.30/km et les sensations sont plutôt bonnes. Je double encore pas mal de coureurs et je profite de la belle vue sur Marseille et le massif des calanques qui nous entoure.

Au 8ème, la pente est plus forte et le soleil cogne fort, ça commence à tirer dans les cuisses et le cardio plafonne à 180.... ma moyenne chute juste au dessus des 10km/h...dur dur ! vivement la descente.

10ème kilo, rapide ravito en eau et c'est parti pour la descente sur Cassis. Les kilo 11 et 12 sont pas très marqués, mais je m'aperçois vite que les jambes ne répondent pas terrible et j'ai déjà mon ischio qui me rappelle à mes mauvais souvenirs...je me limite donc à une descente prudente à 12 petits km/h.

Jusqu'au 15ème ça descend toujours, mais quelques faux plats montants viennent se mêler à la bataille, ce qui a le mérite de bien casser le rythme et les jambes. J'ai de plus en plus mal à l'ischio et je m’arrête même quelques secondes au ravito du 15ème pour l'étirer un petit peu.

Je repars un peu mieux et essaie de courir à 13 sur les kilo suivants qui sont bien bien descendants. C'est bien frustrant de se faire doubler par des coureurs qui peuvent se lâcher et moi qui suis obligé de tout contrôler si je ne veux pas que ça claque d'un coup.

Arrivé dans Cassis au 17eème, il y a foule dans la ville et ça fait du bien au moral car les 3 derniers kilomètres sont au final bien difficile avec faut plats montants et quelques bosses. C'est dur de relancer et pas mal de coureurs sont arrêtés et en souffrance sur le bord du parcours. D'après les statistiques de fin de course, j'en aurai doublé finalement 3500 en tout et me serai fait doubler par 300 sur toute la longueur de ces 20km.

Je serre les dents, un dernier virage à droite et me voilà en direction de la ligne d'arrivée. Je ne lâche pas le morceau car même si l'objectif des 1h35 ou 1h40 est raté, je veux vraiment faire moins d'1h45 pour pouvoir bénéficier d'un dossard préférentiel -de 1h45 si l'an prochain je me décidais à retenter ma chance.

1h44 de course, je franchis la ligne bien entamé et l'ischio bien en feu....mais c'est toujours un bonheur et un plaisir que de franchir la ligne et de recevoir la belle médaille de finisher de ce 40ème Marseille-Cassis.

On profite du petit repas offert et surtout du beau temps pour se poser en attendant les derniers copains qui arrivent au fur et à mesure.
14h, il est temps de rejoindre les bus mis à disposition par l'organisation pour rejoindre Marseille  et finir cette journée par un resto sur la Canebière et déguster une bonne mousse bien méritée.

Bravo aux organisateurs, aux bénévoles et grand merci à Julien et Gali mes 2 collègues à l'origine de ces retrouvailles et à leur entreprise d'administrateur de biens "Stapissimo" pour les dossards.
Pour une 1ère participation, j'ai vraiment trouvé cette course à la fois difficile car que du goudron et dur de maintenir une allure rapide tout le long entre la montée et la descente mais aussi vraiment très belle, avec cette montée de la Gineste avec une vue imprenable sur Marseille et sur tout le peloton, puis cette traversée du massif des calanques et enfin une arrivée haut en couleurs à Cassis, bref à faire pour ceux qui aiment la route.

Bravo aux JCPiens(nes) qui étaient à Loriol et aussi à Marseille et à bientôt après une petite pause pour reposer l'ischio qui a bien souffert.

Pierre-Jean