Trail du Glanum

     Après le Gard, c’est dans les Bouches du Rhône, à St Rémy-de-Provence que ce 24 Février 2024, Gérard et moi sommes venus participer au Trail des Alpilles et représenter le JCP parmi les 1300 coureurs présents sur les 3 courses. Un Maratrail de 42 km et 2300 m de D+, un 25 km et 1100 m de D+ et le 10 km et ses 330 m de D+ pour nos 2 JCPiens Drômois. Le covoiturage s’impose pour y aller et comme la ville est petite, il nous a fallu un peu de temps pour se garer car ici les parkings sont payants même le dimanche. Un agent de police municipale nous assura que nous pouvions stationner et qu’il mettrait des PV qu’à partir de 14h00. Alors le challenge sera de repartir avant cette heure dominicale.
    Le départ des courses commença à partir de 8h00 pour le Maratrail jusqu’à 9h00 pour le 10. Arrivés assez tôt, nous avons pris le temps d’aller chercher le dossard, le t-shirt, de boire un café, de s’habiller, un peu d’échauffement dans le cœur de la ville pour moi et bientôt l’heure du départ sonna.

   9h00 Top départ pour les 300 coureurs et presque autant de randonneurs. Nous allons courir en plein cœur du parc national des Alpilles dans ses massifs de calcaire qui culminent à moins de 400 mètres, de jolis points de vue qui nous dévoilent des paysages provençaux, une végétation faite de garrigues, de champs de vignes et forêts de pins, sans oublier un certain art de vivre qui attire la jet set internationale. Rien que de savoir tout ça, cela me fait un immense plaisir. Alors me voilà parti sous les encouragements du public et un groupe musical fort joyeux donna le rythme. Les 2 premiers kilomètres sont assez plats, ce qui permit d’étaler le peloton et de sortir de la ville. Les Alpilles sont juste devant nous et appellent à venir fouler ses chemins.
A partir du 2ème km voilà la première montée sur un large sentier, puis une petite grimpette que je fais en marchant avant une monosente assez roulante. Une petite descente en sous-bois et sur terrain doux avant une remontée plus raide. Nouveau chemin en crête avant de retrouver un large chemin. Le chemin devient un faux plat montant et au détour d’un virage voilà qu’une quinzaine de trailers me dépassent en râlant. En fait, ils se sont trompés et n’ont pas vu l’embranchement après le ravito. Si bien qu’ils se sont rajouté une boucle supplémentaire de 1.5 km. Je reste un moment avec eux et ils me montrent ainsi le chemin qui va jusqu’au ravito par une bonne montée et une monosente où le sol est un peu humide donc glissant. Je freine les derniers trailers et je n’entends que des râlements.
Le ravito n’est plus très loin, j’en profite pour bien boire et manger 2 carrés de chocolats. Bon maintenant je vais éviter de faire la même erreur. Mais cette fois ci il y a un bénévole qui nous indique le bon chemin à suivre. En effet c’est un carrefour ou arrivent 3 larges chemins et une monosente qu’il faut descendre. Parfois il faut être vigilant et je reconnais que l’on peut très vite ne plus être sur le bon chemin. Mais je garde en mémoire qu’il faut toujours se poser la question quand on ne voit plus de rubalise ou de marquage au bout de 300 mètres.
    Après le ravito, nous avons fait la moitié du parcours. Le chemin devient descendant sur terrain doux.  Et je vais découvrir l’un des joyaux du massif : le lac de Peiroou avec ses plages de baignades, ses criques pour les pécheurs, sa retenue d’eau par un petit barrage, ses chemins de randonnées et ses falaises qui tombent à pics dans le lac. C’est magnifique et surement un coin de fraicheur lors des chaleurs estivales.
 Après la beauté des lieux, voilà la difficulté principale au 8ème kilomètres. Une ascension assez technique sur une paroi rocheuse ou il faut parfois se tenir aux moindre arbustes pour monter sur de gros rochers, le souffle et les mollets chauffent à fond. Certains randonneurs arrivent à me dépasser dans cette montée. Cette montée de 200 mètres en fait râler plus d’un, mais c’est ainsi que je retrouve l’esprit trail. À la fin de la cote un bénévole nous encourage et nous demande d’être prudent pour la descente aussi.
    " Et surtout suivez les rubalises sinon vous tomberez dans le lac".
500 mètres de bonne descente cette fois ci où il faut parfois mettre les fesses par terre. Il y a aussi un bénévole pour nous aider et nous rassurer. Encore une remontée sur sol glissant. Je suis avec un groupe qui n’avance pas plus vite que moi. Je ne sais pas s’ils sont coureurs ou marcheurs. Puis un chemin en balcon avant de retrouver les trailers du 25 et du 42 à l’entrée de St Rémy. Le chemin sera commun jusqu’à l’arrivée. Nous entrons dans le site du Glanum et passage sous l’Arc de Triomphe donne une sensation de retour à l’époque romaine. 

    Il nous reste 2.5 km que nous ferons dans quelques ruelles de la ville. La pluie s’invite et nous saupoudre de son eau fraiche.  
Voilà les 500 derniers mètres, ma montre m’indique que j’ai déjà plus de 11.500 km et je vais essayer de terminer sous la barre des 2h00. Et voilà Gérard qui m’attend pour immortaliser mon arrivée du Trail de Glanum, moins mouillé que moi. Et voilà une course de plus, maintenant direction le ravito de fin de course et échanger sur les impressions de la course qui est déjà magnifique sur le 10 km et que les coureurs encensent. Alors j’imagine ceux qui ont fait les autres distances
La remise des prix ne va pas tarder, je file au ravito en attendant. Gérard fait un podium dans sa catégorie et repart avec 3 bonnes bouteilles de vin. Puis direction le stand où la bière est à volonté. Puis il sera temps de rentrer avant de se prendre un PV. 

Voilà une belle course qui mérite à y revenir pour son accueil, l’organisation et la beauté de son site. Bonne récupération et encore un immense bravo. A l’année prochaine. 

Robert