Quand on m’a parlé des 82 km et des 2000 mètres de dénivelé de la Veni Vici, qui permet de rallier
Uzès à Nîmes en passant par le pont du Gard, j’ai souri. Un sourire légèrement crispé, je l’avoue,
parce que je n’avais jamais couru une distance pareille. Puis après un long moment de réflexion, je
signe !
C’est donc avec Florian, Michaël, Alexandre, David, Emeric et ma chérie comme soutien logistique et
mental à chaque ravitaillement, que j’étais prêt à me lancer dans cette aventure qui mêle sport,
histoire et beaucoup d’appréhensions.
Départ : Démarrage sous la grisaille
8 heures du matin, Uzès. La grisaille et la pluie étaient au rendez-vous, mais on n’était pas là pour
bronzer. Avec mes compagnons, nous étions dans la troisième vague de départ, ce qui nous a offert
un départ tranquille, en partie grâce aux bouchons sur les singles. Cela dit, pas de quoi se plaindre, ça
m’a évité de partir trop vite.
Dès les premiers kilomètres, l’écart se creuse avec les copains, et je me retrouve bientôt en solo,
concentré sur ma stratégie: découper la course en quatre parties de 20 km, m’alimenter toutes les
30 minutes, et surtout «survivre». La première partie est roulante: 20 km pour 500 mètres de
dénivelé positif. Arrivé au premier ravitaillement, un bisou rapide à ma chérie, et me voilà reparti !
Partie 2 : Petit détour involontaire
Deuxième partie en vue, et là… moment de solitude ! Je loupe une balise juste après le ravito et
entraîne une dizaine de coureurs avec moi. Oups ! Heureusement, je me rends compte assez vite de
l’erreur. Demi-tour, rigolade générale, et nous revoilà sur la bonne trace. Cette section est plutôt
sympa: single, sous-bois et un passage sur la voie romaine. Je commence à installer un rythme plus
constant, jusqu’au deuxième ravito où je retrouve Sam et Steph, pour une recharge de coke.
Direction le pont du Gard !
Partie 3 : Bienvenue dans la garrigue, place à l’exigence
Au 35ème km, les choses sérieuses commencent. La section la plus technique et exigeante : des
montées raides, des descentes, et des crêtes sur des sentiers parsemés de pierres senteur thym
sauvage. Un vrai paysage de carte postale… si on oublie les cuisses qui commencent à chauffer !Arrivé au 50ème km, je prends le temps. Un petit bouillon de poule m’offre une pause bienvenue, et je
reprends la route, accompagné d’un camarade de course rencontré un peu plus tôt.
Les filles sont à nouveaux présentes sur le ravitaillement liquide du 57ème km, des mots
d’encouragements qui font du bien au mental et c’est reparti !
Les sensations sont bonnes, mais, au 62ème km, premier signe de fatigue : un léger coup de mou. Je
m’accorde un gel, profite d’une montée pour récupérer en marchant, et repars. Ça fait du bien de
sentir la régularité revenir.
Partie 4 : La dernière ligne droite (ou presque !)
J’arrive au dernier ravito au 68ème km. Ma fidèle supportrice est là, et je recharge la machine en coca.
Changement de t-shirt, dernier check des jambes, tout est OK. C’est le money time ! et je passe en
mode "finish". Mon camarade de course est toujours là, mais après quelques kilomètres, je le perds
dans mon élan. J’enchaîne, grisé par le plaisir de doubler de plus en plus de coureurs qui se sont
élancés sur le format 47km et la sensation d’approcher de l’arrivée.
La nuit commence à tomber, je sors la frontale, et le bitume annonce l’arrivée imminente à Nîmes. Le
corps est une machine incroyable, malgré la distance parcourue, je parviens encore à trottiner dans
les montées. Et puis, soudain, je la vois : la silhouette des Arènes. Le centre de Nîmes est en
effervescence, porté par les encouragements des passants. Mon cœur bat aussi vite que mes pas.
L’arrivée : L’émotion dans les Arènes
Entrée dans les Arènes, seul dans cette enceinte mythique, une voix résonne comme celle d’un
spartiate. Les émotions sont là ! Dernière ligne droite, 10h02 de course au compteur, et je franchis la
ligne d’arrivée sous une ovation incroyable ! Ma chérie et une partie des JCPiens sont là pour
m’accueillir. Un moment de bonheur pur, d’accomplissement… et de soulagement !
Je suis venu, j'ai couru, et j'ai survécu !
Cette course a été bien plus qu’un trail, c’est un saut dans 2000 ans d’histoire, un défi physique et
mental qui m’aura permis de prendre du plaisir du début à la fin. Merci à tous pour le soutien, la
force, et les encouragements. Bravo aux JCPiens alignés sur les différents formats, tous finishers !!
Et un grand merci à ma chérie qui m’a supporté dans tous les sens du terme avant, pendant, et après
la course !
Ne limitez pas vos défis, défiez vos limites !
Mick
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