Marathon de Paris

Après de longues semaines d'entraînement spécifique (51 séances en ce qui me concerne) sous la direction de notre coach Alexis, nous voilà à Paris pour prendre le départ du marathon. Sont inscrits Alexandra, Ariane, Christine, Michaël, Florian, David, Henri et moi-même. Manque à l'appel Nicolas qui s'est malheureusement blessé.
Après avoir déposé mon sac au vestiaire dans la zone d’arrivée avenue Foch, en passant par l’Arc de Triomphe, je me dirige vers le sas de départ sur les Champs Élysées où je rejoins David et Florian ainsi que Stéphanie G qui nous encouragera tout au long du parcours. Il fait un peu frais et le ciel est couvert, mais au moins il ne pleut pas.
9h20, le sas des 4h00 ouvre ses portes et nous prenons place parmi les nombreux autres coureurs. En fait, nous sommes tellement nombreux que le départ se fait par vagues successives toutes les 5 minutes environ.

Enfin, c'est notre tour et nous nous élançons sur les Champs Élysées en direction de la place de la Concorde. Le terrain est en faux-plat descendant et il ne faut pas se laisser entraîner par cette pente parce qu'il y a encore plus de 40 km à parcourir. Pour ne pas aller trop vite, je me cale avec ma montre. J'ai tablé sur une allure de 5'20 pour finir dans un temps de 3h45. Le parcours tourne à gauche sur la place de la Concorde où se trouve l’obélisque puis tout de suite à droite rue de Rivoli, puis de nouveau à gauche. 

Photo officielle du marathon

Photo officielle du marathon

Nous traversons la place Vendôme avec la belle colonne en son milieu, mais je n’ai pas le temps d’admirer les vitrines des joailliers. Dommage. Ensuite, nous empruntons la rue de la Paix  jusqu'à l'opéra Garnier. Hélas, la façade de l'opéra est entièrement cachée par des échafaudages. Nous la contournons par l'arrière puis nous descendons l'avenue de l'Opéra et nous franchissons les bâtiments du musée du Louvre en passant par la place du Carrousel et devant la pyramide en verre. Ensuite, quai François Mitterrand et nous tournons de nouveau à gauche après avoir dépassé le pont des Arts.

Photo officielle du marathon

Je franchis le portique des 5km en 26’47 à une allure de 5'21. Premier ravitaillement. J'ai la chance de prendre une bouteille d'eau avec un bouchon. Je vais pouvoir la garder sans que tout son contenu ne se renverse. Je bois quelques gorgées, mange un morceau de banane et c'est reparti. J’ai aussi avalé un demi-gel préconisé par Hamid de Rrunning.
De nouveau à droite sur la rue de Rivoli et nous passons au pied de la Tour Saint Jacques puis derrière l'Hôtel de Ville. Nous arrivons place de la Bastille, au-dessus du canal Saint Martin. Portique des 10 km passé en 53’11 à une allure moyenne de 5'16. Juste après une petite montée, 2ème ravito place Félix Eboué. Je jette ma bouteille vide mais garde précieusement le bouchon. Je prends une autre bouteille, un autre morceau de banane, un demi-gel et je me lance en direction du bois de Vincennes en une succession de faux-plats montants et descendants. Je cale toujours mon allure sur mon objectif. Pour l'instant, ça fonctionne plutôt pas mal. Passage devant le château de Vincennes (sympa comme maison…).
Portique des 15 km en 1h19 à la moyenne de 5'18. 3ème ravito dans le bois de Vincennes avec le même régime (eau + banane + demi-gel) que je vais garder à chaque ravitaillement. Après un tour du bois, nous prenons la direction plein ouest et nous passons devant l'hippodrome de Vincennes.
Au pied du vélodrome Jacques Anquetil, nouveau portique au km 20 toujours dans le bois de Vincennes passé en 1h46 à 5'19 de moyenne. Je reste dans le temps que je me suis fixé. Ravito avant de quitter le bois pour reprendre la ville. Entre les km 20 et 25, le terrain est plutôt en pente descendante.
Je franchis le portique du semi en 1h52 toujours à 5'19 de moyenne, un record pour moi. Comme je me sens bien, je décide d'accélérer un peu.
Contrôle du km 25 en 2h12 à 5'18 avant le ravitaillement place de la Bastille.
Nous empruntons le boulevard Henri IV puis nous descendons sur les quais de Seine avec le jardin des Tuileries sur notre droite. A partir du km 28, les choses se compliquent. Nous passons sous quelques ponts avec à chaque sortie une montée bien casse-pattes. Nous repassons au bout de la place de la Concorde avant le ravito du 30ème. Je franchis les 30 km en 2h39 à 5’14 de moyenne. Km 31, nous sommes à la hauteur de la Tour Eiffel.
Nous quittons les quais en prenant à droite en direction du bois de Boulogne avant le km 35 franchi en 3h05 et un dernier ravitaillement avant l'arrivée. Plus que 7 km avant la fin. Je pense que le plus dur est fait. Erreur... A partir du km 36, une longue montée de 5 km nous attend...et elle va être difficile à passer, non seulement parce que ça monte, mais aussi en raison des très nombreux participants qui marchent et qu'il est très compliqué de doubler justement en raison de leur nombre. Je perds beaucoup de temps dans cette partie.
Enfin, un panneau annonce le dernier km. J'accélère fortement, allant jusqu'à une allure de 3'59 avant de franchir la ligne d'arrivée en 3:45:19, après avoir parcouru 42,99 km avec 226 m de dénivelé positif. Je suis fier de moi, c'est mon record personnel et c'est pile l'objectif que je m'étais fixé.

Photo officielle du marathon

Conclusion : le marathon est toujours une course particulière. Les spécialiste (dont je ne suis pas) disent qu'il faut toujours prévoir un plan A (objectif fixé), mais aussi un plan B voire un plan C parce qu'on n'est jamais à l'abri d'une surprise.
En ce qui me concerne, j'ai bénéficié d'une préparation aux petits oignons, concoctée par Alexis que je ne remercierai jamais assez de ses conseils. J'ai réussi mon pari et surtout sans douleur et sans avoir percuté le fameux "mur". Je félicite aussi tous les autres JCPiens qui ont franchi la ligne d'arrivée et tous ceux qui ont participé aux autres courses de ce week-end.
Un petit mot sur l’ambiance de ce marathon qui est tout bonnement extraordinaire. Il y a du public tout le long du chemin qui nous encourage, des groupes de musique, des cheerleaders. 

Photo officielle du marathon

 

Photo officielle du marathon

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Les ravitaillements sont très bien achalandés. En revanche, le nombre de participants est tel qu’il est compliqué de doubler, d’autant plus quand on a affaire avec un groupe de coureurs d’une même équipe qui occupent toute la largeur de la chaussée ou au troupeau qui est scotché au meneur d’allure. Ce n’est pas dans mes habitudes, mais j’ai été obligé d’en bousculer quelques-uns.

J’en garderai un excellent souvenir.

Jacques