Nous sommes en avance à Saillans samedi matin. Le départ est prévu à 10h30. Nous avons donc pu voir passer les deux premiers du 111 km ainsi que l’arrivé du vainqueur du 67 km, un autre niveau pour ces athlètes à peine marqués par l’effort !
Le temps d’une photo avec Jean-Marie qui me donne quelques
conseils et un dernier coucou à Quentin qui sera mon assistant pour la journée
(la classe, non ?!) et c’est parti (je ne le savais pas encore, mais ce
sera pour quelques heures !!).
D’habitude, j’essaie de faire des récits un peu drôles de mes courses mais pour celle-ci c’est différent. Bien sûr, je retiens surtout la joie, le soulagement et la fierté d’avoir fini mais je garde aussi en mémoire la fatigue physique et morale et la dureté du parcours.
D’habitude, j’essaie de faire des récits un peu drôles de mes courses mais pour celle-ci c’est différent. Bien sûr, je retiens surtout la joie, le soulagement et la fierté d’avoir fini mais je garde aussi en mémoire la fatigue physique et morale et la dureté du parcours.
Robert serait bien meilleur conteur que moi pour vous
décrire en détails le parcours, les différents sites traversés et points de vue
admirés. Moi, tout ce que je peux vous dire c’est que ça montait, ça montait,
ça montait ! Un peu avant le 10ème km, je retrouve Quentin sur un
bout de route et je suis déjà bien entamée physiquement. C’est là que j’attaque
la longue montée. Nous nous retrouvons un petit groupe de 6
coureurs, nous marchons tout le long, personne ne parle…
Je ne sais pas combien de temps j’ai mis pour atteindre le sommet mais ce fut très long ! Ensuite il faut encore monter au pas de la Motte, je commence à avoir vraiment froid là-haut et j’ai perdu mes compagnons de route qui se sont arrêtés pour se reposer. Je doute de ma préparation, de ma capacité à aller au bout mais bon maintenant que je suis là tout là-haut (ce n’est pas tout à fait les 3 Becs mais je ne sais pas le nom exact), va bien falloir redescendre ! Le panorama est splendide, je n’en reviens pas comme c’est beau !
Je décide de m’arrêter pour mettre mon coupe-vent et manger un peu. Et là je vois un petit monsieur tout seul dans le vent, tout emmitouflé avec un bloc-notes, et je comprends que c’est le point de contrôle ! Il m’indique que je vais attaquer la descente de la grande Combe ! Ouf !
Je ne sais pas combien de temps j’ai mis pour atteindre le sommet mais ce fut très long ! Ensuite il faut encore monter au pas de la Motte, je commence à avoir vraiment froid là-haut et j’ai perdu mes compagnons de route qui se sont arrêtés pour se reposer. Je doute de ma préparation, de ma capacité à aller au bout mais bon maintenant que je suis là tout là-haut (ce n’est pas tout à fait les 3 Becs mais je ne sais pas le nom exact), va bien falloir redescendre ! Le panorama est splendide, je n’en reviens pas comme c’est beau !
Je décide de m’arrêter pour mettre mon coupe-vent et manger un peu. Et là je vois un petit monsieur tout seul dans le vent, tout emmitouflé avec un bloc-notes, et je comprends que c’est le point de contrôle ! Il m’indique que je vais attaquer la descente de la grande Combe ! Ouf !
Le soulagement sera de courte durée car c’est un vrai
calvaire ! Les pierres sont très glissantes et plus on s’enfonce dans la forêt
de Saoû, plus c’est sombre et humide ! Je chute à deux reprises mais
malgré cela j’arrive à rattraper un petit groupe. Ça fait vraiment du bien de
ne plus être seule ! Dommage après quelques km, ils décident de s’arrêter eux
aussi ! Je sais que le ravito n’est plus très loin et qu’il y aura
surement Quentin alors je poursuis toute seule !
22 km de parcourus ! Il est bien là, les bénévoles de
l’organisation ont tous un mot gentil d’encouragement, ça me rebooste un
peu ! Encore une grosse difficulté à venir mais on se revoit dans 12 km.
Alors je repars seule mais en rattrape quelques-uns dans la montée pourtant je
marche et je ne vais vraiment pas vite ! On s’encourage mutuellement. Au
28ème km, ma montre me lâche, plus de batterie ! Faut dire que ça
fait 5h que je suis partie !
Maintenant c’est l’inverse, j’ai très chaud et des frissons
en même temps. Je perds un peu le moral car c’est très dur ! Et puis, nous
croisons un petit cours d’eau alors j’en profite pour me rafraichir et ça
repart ! On arrive alors au centre équestre de Saoû.
J’aperçois ma petite Clio grise garée au loin, je la reconnais bien car il manque l’enjoliveur avant, donc Quentin doit être là !
Hé oui il est là et il a tout ce qu’il faut: la glacière, mon bandana mouillé pour me rafraichir, du coca frais et il y a de quoi manger au ravito ! Je trouve là encore un accueil très chaleureux ! Et bonne nouvelle, plus que 6 km ! Quentin m’avertit qu’il y a une dernière grosse difficulté mais maintenant je sais que c’est bon, que j’irai au bout !
J’aperçois ma petite Clio grise garée au loin, je la reconnais bien car il manque l’enjoliveur avant, donc Quentin doit être là !
Hé oui il est là et il a tout ce qu’il faut: la glacière, mon bandana mouillé pour me rafraichir, du coca frais et il y a de quoi manger au ravito ! Je trouve là encore un accueil très chaleureux ! Et bonne nouvelle, plus que 6 km ! Quentin m’avertit qu’il y a une dernière grosse difficulté mais maintenant je sais que c’est bon, que j’irai au bout !
C’est quand même encore long, jusqu’à ce qu’on aperçoive
Crest en contre bas mais je réussis à doubler deux autres concurrents qui
semblent exténués.
Je me dis qu’il faut essayer de savourer les derniers
mètres. Arrivée à l’espace Soubeyran, il y a Christine et Sylvie, puis
Jean-Marie, puis l’arche, Quentin, l’estrade et le speaker, ça y est je suis
arrivée !! J’en pleurerai presque, de soulagement, de fatigue et de
joie !
Il m’aura fallu pas moins de 6h53 pour rallier Saillans à Crest et devenir une "mini aventurière"du trail du bout de Drôme !
Il m’aura fallu pas moins de 6h53 pour rallier Saillans à Crest et devenir une "mini aventurière"du trail du bout de Drôme !
Alors, je leur ai déjà dit mais je me répète encore car je
n’en reviens pas de leur exploit ! Un grand bravo aux aventuriers du Bout
de Drôme et aux aventuriers du 67 km, c’est juste énorme ce que vous avez
fait !
Bravo à Jean-Marie qui était sur le même parcours que moi en seulement 5h30 ! A tous les autres sur les autres courses et à tous ceux et celles qui m’ont chaleureusement encouragée et donc beaucoup aidée ! Ça fait un peu cérémonie des Oscars tout çà, mais voilà c’est dit !
Maintenant, (un peu) de repos !
Bravo à Jean-Marie qui était sur le même parcours que moi en seulement 5h30 ! A tous les autres sur les autres courses et à tous ceux et celles qui m’ont chaleureusement encouragée et donc beaucoup aidée ! Ça fait un peu cérémonie des Oscars tout çà, mais voilà c’est dit !
Maintenant, (un peu) de repos !
Jennifer
Tres joli récit Jennifer et très agréable à lire. Encore bravo pour ton exploit. Respect de ce beau titre et challenge ainsi qu'à Jean Marie.
RépondreSupprimerMaintenant un peu de récupération s'impose et comme je l'ai déjà fait, je revois un peu quelques images dans ton récit. Bon long Week-End
Félicitations Jennifer. Tu as réalise une très belle performance. Ta persévérance a l'entraînement paye et c'est tant mieux. Ton récit est comme d'habitude agréable à lire ton perçoit bien l'émotion parfois très grande de franchir une ligne d'arrivée. Ta préparation pour le Mont Blanc laisse imaginer une course presque facile. Bonne récup.
RépondreSupprimerPour faire encore un peu ceremonis des oscars BRAVO a tous les aventuriers de crest ,vous avez tous fait de tres belles courses .Jenny ton recit est vraiment super ,il doit rappeler bien des souvenirs a nombre d'entre nous.Dans ces moments la ,le moral flanche , la fatigue prend le dessus , on se demande ce qu'on fout la , et puis il y a une petite etincelle , un petit detail , un encouragement particulier et ça repart , et la c'est la magie du trail , de la course a pied ,on y arrive , on passe la ligne d'arrivee .......et on pense a la prochaine course.
RépondreSupprimerENCORE BRAVO ET MERCI
Bravo Jennifer, pour ta performance et ton récit, tu es vraiment "une grande mini aventurière"
RépondreSupprimerBonne récup
Bravo Jennifer pour ta course et ton récit.
RépondreSupprimerTu verras le 28 juin, tu seras au top pour le marathon de Chamonix car il y a que 2.5 km et 500 D+ de plus que le trail du bout de Drome.
Bonne récup sur le pas du Touvet !!!