La foulée Tricastine

La 34ème édition de la Foulée Tricastine à St-Paul-3-Chateaux a toujours autant de succès avec plus de 200 coureurs sur les 3 distances : 2 parcours trails de 20 km et 12 km et un 5 km sur route sans oublier une rando qui emprunte le trail du 12. La météo sera avec nous malgré la fraicheur du matin, où le bonnet s’impose à l’échauffement. Du soleil, oui, mais pas de mistral, ce qui est fort agréable en ce mois de janvier 2024 où les températures hivernales sont + que positives rendant l’hiver doux pour l’instant. Gérard et moi représenteront le JCP sur le 12 et ses 300 m de D+.

    Avec un départ à 10h00, nous sommes arrivés tôt, craignant des routes coupées suite au mouvement des agriculteurs qui bloquaient certaines routes stratégiques dans toute la France. La colère de nos pères nourriciers n’a pas failli en Drôme-Ardèche et je leur dois mon soutien même s’il y a 2 mondes agricoles.
    Donc nous sommes arrivés avec plus d’1 heure d’avance, ce qui nous a permis d’aller chercher tranquillement nos dossards, récupérer le petit lot, saluer quelques connaissances, récupérer quelques flys des prochaines courses et après l’échauffement, place à la compétition.
    Le départ a lieu près du nouveau gymnase et les 2 premiers kilomètres sur route sont identiques aux  autres éditions avec le passage dans le lotissement, la première butée qui fait déjà mal puis à une patte d’oie le parcours continue sur la route au lieu d’emprunter un chemin communal. Au 3ème km, 2ème butée un peu plus longue et une petite descente histoire d’allonger ma foulée. Puis l’on retrouve le parcours que je connais. Le village perché de Clansayes se dévoile en partie sous nos yeux. Les coureurs du long montent dans le village tandis que le 12 passe à ses pieds. Puis nous cheminons en lisière d’un bois et longeons des champs de vignes ou en jachère à cette époque de l’année.
Au 5ème km, voilà le ravito avant d’entamer la fameuse butée qui en ralentit plus d’un. Après cette 3ème butée, le parcours monte régulièrement direction Clansayes par des chemins de pierres, puis au 6ème km, le parcours fait un virage en épingle pour aborder une bonne descente qui fait mal aux cuisses. Avant la descente, un joli point de vue, éclairé par notre beau soleil provençal, sur les petits massifs et le paysage de garrigue et de champs de lavande qui entourent les villes de St-Paul et Bollène. Le parcours sillonne maintenant à travers les bois et l’on commence à deviner des chênes truffiers. Cette partie est très roulante avant d’attaquer un passage en dos d’âne certes pas long mais lorsque on arrive vite, ce qui n’est pas le cas pour moi, on devine que l’on doit d’abord bien descendre sur ce raidillon avant de l’attaquer en marchant pour la montée.
Après le 7ème kilomètre, la foulée doit être plus aérienne due à pas mal de racines sur le chemin, donc prudence. Puis le chemin zigzague entre les chênes et devient des plus agréable si bien que j’essaye de rallonger ma foulée, mais hélas je suis rattrapé par Jean-Claude le serre fil du 12 et ensemble nous allons faire les 5 derniers kilomètres. Donc maintenant impossible de se perdre et je reconnais bien cette portion. Nous refaisons le monde si bien que je ne vois pas que le chrono s’affole toujours autant. Les derniers concurrents du 20 nous dépassent encore.
    La dernière descente à travers de grosses pierres et un virage en épingle très pentu où les arbres sont les bienvenus pour nous rattraper, sera la dernière difficulté du trail. L’arrivée n’est plus très loin mais avant nous devons passer devant les premières maisons de St-Paul, le long de champs de vigne et au pied d’un massif.

Avant la dernière ligne droite, Jean-Claude me dit:

    • Allez il faudrait accélérer avant l’arche d’arrivée. C’est bien beau de causer, mais il faut courir quand même !
Et me voilà à "accélérer un peu". Encouragement de Gérard, arrivé depuis plus de 40 minutes. Il est déjà monté sur le podium car 1er dans sa catégorie. Eh oui ça ne traine pas à St-Paul.
Et voilà je termine dernier mais quel plaisir de venir participer à cette course. Merci à l’organisation et aux bénévoles pour votre accueil. Pour la beauté du circuit et des paysages et je vous dis à très vite.

P.S : une pensée pour Jean, un copain de club décédé accidentellement sur nos routes drômoises à l’âge de 69 ans. Je lui dédie mon récit et qu’il puisse continuer de courir dans l’au-delà...

Robert