L'ultra pas du diable

Avec Émeric nous voici partis à St Jean du Bruel en Aveyron pour faire l‭’ ‬Ultra du Pas du Diable.‭ ‬Au programme‭ ‬123‭ ‬km et‭ ‬6500‭ ‬D+.
Nous découvrons un charmant village de‭ ‬650‭ ‬habitants.‭ ‬Le vendredi sous un soleil timide,‭ ‬nous récupérons les dossards après quelques‭ «‬ bouchons ‭» ‬au contrôle des sacs.‭

Après avoir pris possession de notre logement,‭ ‬nous allons à la pasta party et constatons que nous sommes les‭ ‬1er (‬pour une fois‭)‬.‭

Après une bonne mais courte nuit,‭ ‬nous prenons le départ à‭ ‬4h00‭ ‬avec‭ ‬430‭ ‬coureurs.‭ ‬J’ai une pensée pour les‭ ‬4‭ ‬copains qui sont à Madère car ils courent depuis‭ ‬4h.

Que vous dire de ces‭ ‬123‭ ‬km.‭ ‬Ca monte,‭ ‬ça descend, pas de plat, normal pour un ultra et surtout un terrain qui ressemble à notre terrain de jeux‭ «‬ La raye ou les‭ ‬3‭ ‬Becs ‭»‬.‭ ‬Les particularités,‭ ‬nous avons traversé une grotte naturelle équipée de cordes et échelles puis une grotte aménagée l’Abime de Bramabiau sur‭ ‬1‭ ‬km,‭ ‬très impressionnante et traversé à multiple reprises la Dourbie.‭

Les‭ «‬ organisateur traceurs ‭» ‬sont joueurs,‭ ‬ils nous ont fait passer dans‭ ‬2‭ ‬tubes afin de ramper pour franchir une route.‭ ‬Les sentiers sont assez roulants et avec Émeric nous arrivons en‭ ‬8h57‭ ‬à la Dourbies qui est à mi parcours.‭ ‬J’avais remarqué qu’en doublant le temps et en rajoutant‭ ‬4h on obtenait le temps d’arriver donc cela pouvait‭ ‬faire‭ ‬22‭ ‬h‭.

Pour moi,‭ ‬cette première partie s’est bien passée mais Émeric a quelques douleurs aux genoux mais il a les ressources pour me suivre.

L’objectif était d’arriver à mi parcours sans trop de fatigue et le fait de courir en binôme est très sympa car après‭ ‬1‭ ‬h de course,‭ ‬on se retrouve déjà seul.‭ ‬Ensuite avec les ravitaillements‭ ‬4,‭ ‬6‭ ‬coureurs se retrouvent puis se séparent et ainsi de suite.

A partir du‭ ‬85‭ ‬km,‭ ‬cela se complique pour moi car je ne peux plus rien avaler.‭ ‬Je vois dans le regard d’Émeric de l’inquiétude en se demandant comment va-t-il arriver au bout ‭? ‬Je suis habitué du fait et sait que les‭ ‬40‭ ‬prochains km se feront à la diète et cela risque d’être long.‭

Après le ravitaillement d’Aumessas,‭ ‬Émeric prend le relais et c’est lui qui met le tempo pour les‭ ‬900‭ ‬mètres de montée du Pic de St Guiral,‭ ‬le plus haut sommet du parcours‭ ‬1361‭ ‬mètres.‭ 

‬A partir du sommet il doit rester‭ ‬20‭ ‬km mais à chaque ravitaillement,‭ ‬on nous annonce une distance différente ‭! ‬23,‭ ‬26 km‭ ? ‬Nous traversons de longues forêts et des passages de crête ou le vent glacial et violent souffle.‭ ‬Ceci me rappelle‭ «‬ la crête des tempête ‭» ‬au sommet du Ventoux.‭

Cette fin de parcours est interminable car le traceur a eu la bonne idée de mettre les parties techniques en créant des singles montées ou descentes raides maintenant,‭ ‬cela me rappelle les traces de Jack P.‭ ‬Nous arrivons au dernier ravitaillement à Sauclières‭ ‬117.5‭ ‬km en‭ ‬20h15.‭ ‬Nous repartons avec‭ ‬2‭ ‬autres coureurs pour faire les‭ ‬8.5‭ ‬km et‭ ‬425D et nous avons le plaisir de franchir la ligne d’arrivée ensemble sous les‭ ‬22h.

Nous allons nous reposer‭ ‬4‭ ‬h et attaquons la bière avec le très bon repas d’arrivée à‭ ‬9h puis nous rentrons dans notre Drôme.

Pour résumé,‭ ‬nous avons eu‭ ‬30‭ ‬minutes d’averse et de soleil et le reste un temps couvert avec une bonne température pour courir.‭ ‬Le parcours est très bien balisé,‭ ‬bon ravitaillement avec de l’eau en bouteille,‭ ‬bénévoles très sympa et une bonne ambiance pour celui ou celle qui veut essayer l’Ultra,‭ ‬c’est un bon endroit.

Je voudrais finir par féliciter Baptiste et Philippe qui du coté de Madère ont fait un‭ «‬ joli ‭» ‬Ultra,‭ ‬les autres JCPiens qui sont allés faire des courses et remercier tous les JCPiens qui nous ont encouragé.

PS :‭ ‬je ramène un souvenir:‭ ‬crise d’irritation à cause des poils des chenilles processionnaires.

Jean-Marie