lundi 6 mars 2023

Trail des 3 pics

Ce trail des 3 pics, quand on l'a vu sur le calendrier on s'est dit avec Punch:"on y va". Pour ma part j'aime bien les premières éditions et pour Laurent c'est un retour aux sources, sa famille est originaire de là-bas et on a vidé une maison où on va passer en courant.
Je nous inscris le mercredi et jeudi Punch m'appelle pour me dire qu'il ne compte pas y aller, il est malade, il pense avoir la grippe. Bon tant pis on n'ira pas. On confirme tout ça vendredi.
Vu son ton de voix, je pense que c'est râpé. Du coup vendredi aprem je vais me faire une rando du côté de St Vincent la Commanderie, là Punch m'appelle pour me dire que tout compte fait ça va mieux et qu'on pourra y aller. Du coup je finis au plus court ma rando pour garder des forces pour le lendemain.
Le bougre ça fait des années que je le pratique et je me fais encore avoir.
Le samedi, nous voilà donc parti direction Burzet, à une petite trentaine de km d'Aubenas. Bien sur, j'ai droit au traditionnel,"je suis pas bien".

Y a du soleil mais la différence de température entre les endroits à l'abri et ceux exposés au vent est flagrante et je garde mon coupe vent. Punch me montre que c'est un guerrier.

Le profil de course est assez simple, en gros, sur 16 km on monte les 7 premiers et on redescend les suivants.
16 bornes c'est plus trop des distances que je fais, donc j'y vais surtout pour découvrir des nouveaux chemins et ne pas finir trop cramé.


Départ 10 h, je ne démarre pas trop vite, en fin de peloton, on s'est pas échauffé, je vise pas de chrono, juste avoir des bonnes sensations.
Surprise Punch est un peu devant moi, je commence toujours mes courses assez lentement mais lui aussi. Ça monte régulièrement et nous reprenons quelques coureurs, je repasse devant Punch, nous passons au hameau de Sausse, là où on avait débarrassé sa maison, un petit coup d’œil derrière, il n'est pas très loin.
Après le hameau, la pente s'accentue, sur un sentier ou les châtaigniers sont rois. Quelques traces de neige apparaissent, le plus souvent on marche, vu la pente. Je sens que Laurent revient sur moi, non pas par son souffle mais par sa voix, il a trouvé une charrette pour discuter, même en courant faut qu'il parle.
La pente s'accentue encore, mais lui ça le gêne pas, il me passe devant et un petit écart se creuse. Nous arrivons sur une piste forestière après un coup de cul sévère. Il nous faut aller au ravito 1 km plus loin, au point le plus haut de la course à plus de 1200m d'altitude et ensuite retourner sur nos pas. Je suis un peu revenu sur lui et je le rejoins au ravito. On prend notre temps, on fait honneur à la table. Au bout de 2 minutes une petite photo, j'interromps le gazier qui a trouvé des nouvelles personnes à qui parler.

Bon Punch on y va, je lui dit de commencer à y aller que je le rattraperais, la descente me va mieux qu'à lui.
Il est un peu en avance sur moi, c'est une portion que je n'affectionne pas trop, des pistes forestières en descente.
Mais il me fait quoi le gonze, l'écart se creuse, je sens que je vais pas super vite mais j'avance quand même. Elle est longue cette piste, on va faire au moins 3 km et le gars me largue de plus en plus, au point que je ne l’aperçois plus et rien à voir avec mes yeux de vieux.
Un concurrent me double, il me demande si ça va, si je veux un gel, si je veux quelque chose, punaise j'ai l'air si mal que ça, je fais tant pitié que ça ?
Juste avant je souriais, j'étais bien, content, des bonnes sensations même si j'allais pas vite. La réalité me rattrape plus vite que mes foulées.

A ce moment là le doute s'installe, est-ce que je vais le rejoindre le lascar ?

Voilà on finit la piste et en avant pour un petit chemin qui descend bien, hé hé attention Punch je vais arriver...
Maintenant c'est que du sentier mais toujours pas le tamalou en vue...
Dans un excès de suffisance, je me dis, allez je le rattrape et je finis avec lui... grand seigneur que je suis!
Toujours rien, autre pensée, tiens il s'est peut-être trompé, c'est bien balisé mais il faut être attentif... je suis pitoyable...

Bon faut que je me rende à l'évidence, les km défilent et je vais pas le revoir avant la ligne d'arrivée. Allez une photo d'une petite cascade, pffff je fais tomber mes sachets de pâte de fruits dans l'eau, je suis plus à 1 minute près.

Voilà je franchis l'arche en apercevant mon compère assis sur un banc, m'attendant avec la satisfaction du devoir accompli.
Il me met 2 bonnes minutes dans les dents, l'air du pays l'a revigoré et en plus il me grille pour la 3ème place des M5, j'aurais bu le calice jusqu’à la lie !

Place au ravito d'arrivée, on est choyé, pizza, charcutailles, fromage, tarte aux pommes et la binouze à volonté.

Là je prends ma revanche, j'ai du faire podium dans les mangeurs...voilà à quoi j'en suis réduit ! 

C'était vraiment un beau trail, un parcours superbe, hormis ces 3 km de piste, j'ai pris beaucoup de plaisir, pour une première c'est une réussite.

Merci à l'organisation, aux bénévoles et bravo à Argan (le malade imaginaire de Molière) qui a fait honneur à ses ancêtres.

Phil

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